«Il y a toujours des opportunités à saisir dans la région"

Grégory Denys.
Grégory Denys.
D.R.

Grégory Denys.

La Gazette. Que représente le salon Créer pour CERFRANCE ?

Grégory Denys. 63% de l’économie régionale est sur la métropole lilloise. Si CERFRANCE, leader de l’expertise comptable et du conseil de l’entreprise, avec 700 collaborateurs, 21 agences, 13 600 adhérents, accompagne près d’une entreprise sur dix dans la région, historiquement le réseau n’était pas présent sur la Métropole. Depuis plusieurs années, nous corrigeons le tir avec un ensemble d’actions pour accompagner la Métropole. Notre présence métropolitaine passe par l’agence installée à Marcq-en-Barœul, par les compétences, par une présence permanente sur le terrain et par nos partenaires, dont le salon Créer auquel nous participons depuis l’origine et dont nous sommes le partenaire officiel représentant le “chiffre”.

Quel est le bilan de votre participation 2014 ?

Nous avons reçu, écouté, conseillé, challengé 479 porteurs de projet à qui nous avons distillé les premiers conseils pour mener à bien leurs projets. 450 personnes ont assisté aux 11 conférences que nous avons animées ou co-animées avec nos partenaires institutionnels, privés ou bancaires. 742 boîtes à créer, qui matérialisent notre accompagnement des créateurs d’entreprise et dans lesquelles ils trouvent des conseils, des documents comme le carnet de route de l’entrepreneur, un accès à la base documentaire qu’est notre bureau en ligne, ont été distribuées, ainsi que 8 500 exemplaires de notre hors-série «Spécial création d’entreprise”. Autant de chiffres qui illustrent le travail des 50 experts CERFRANCE Nord-Pas-de-Calais qui se sont succédé sur le Salon pendant trois jours. Notre métier, notre vocation est bien de conseiller et d’accompagner les chefs d’entreprise, les porteurs de projet en particulier.

Le Salon est de plus toujours l’occasion de lancer et de promouvoir nos offres d’accompagnement et de conseil, l’offre “Cré’Acteur” qui développe notre accompagnement dans la durée en comptabilité et en conseil des créateurs d’entreprise, l’offre “Cession transmission”, car le Salon est aussi le bon moment pour traiter de cette problématique, et enfin l’offre “GPS” (pour “Gestion pro santé”) à destination des professions libérales, notamment médicales, que nous accompagnons avec une offre globale et un partenariat inclus dans cette offre pour les aider à optimiser leur trésorerie. Notre métier, c’est de créer les conditions de la réussite des chefs d’entreprise.

Quelques mots sur la conjoncture…

On reste sur une conjoncture de morosité très tendue, avec encore un taux de défaillances qui reste élevée. C’est la principale difficulté que rencontrent nos adhérents, artisans et commerçants. Le monde agricole traverse aussi une période tendue avec des cours mal orientés, un conflit en Ukraine et un embargo russe qui chahutent le marché des denrées alimentaires. La situation reste compliquée et nous sommes mobilisés sur tous ces fronts pour que nos chefs d’entreprise anticipent ces situations et prennent les meilleures décisions de pérennité, pour qu’ils traversent au mieux, avec le moins d’encombres possible, le contexte économique sur lequel il est ambitieux de voir un mieux. Je ne ferai pas de pronostic sur la fin du tunnel.

Pour autant, il y a encore des opportunités sur la région à saisir, avec le canal Seine-Nord, la troisième révolution industrielle, tant pour le monde agricole que pour les artisans. Il faut être agile pour savoir s’adapter à ces évolutions, à ces mutations de marché et même de société.

Dans ce contexte, CERFRANCE  est sur un développement clientèle assez limité, avec une pyramide des âges qui entraîne beaucoup de départs à la retraite, des créations d’entreprise moindres que ces dernières années. Notre nombre d’adhérents est quand même en légère croissance, mais sans commune mesure avec le passé. Pour être en période de clôture de compte, le chiffre d’affaires sera bien orienté avec une performance économique plus que correcte. Nous essayons de nous appliquer le conseil que nous donnons aux chefs d’entreprise. Nous sommes exposés à la fragilité de nos clients. Quand nos clients vont bien, nous allons plutôt bien. Quand nos clients ne vont pas bien, nous faisons en sorte d’aller bien pour être en capacité de continuer à les accompagner.