«Faire quelque chose d’efficace qui part de l’humain»

Le 26 avril, à la médiathèque La Grand Plage, la Ville de Roubaix a convié ses partenaires privés au workshop "Cocréons la ville de demain", pour évoquer avec eux sa toute nouvelle stratégie de smart city. En amont de cette rencontre, Alexandre Garcin, adjoint au maire en charge du plan numérique et de la ville intelligente, accompagné de Raphaël Dirix, pilote du projet, a présenté le concept et donné quelques exemples d’expérimentations menées sur le territoire.

«Faire quelque chose d’efficace qui part de l’humain»

La Gazette : Pourquoi avoir souhaité emmener Roubaix sur un concept de smart city ?

Alexandre Garcin : Quand on parle de la ville intelligente, de smart city en anglais, on parle aussi de la ville efficace. C’est un sujet important pour le maire, Guillaume Delbar. Derrière, c’est la qualité du service rendu au citoyen qui est en jeu. Ou, si vous préférez, comment mieux impliquer le citoyen sur les questions qui portent sur la ville. C’est un vrai sujet qui va permettre de faire remonter ses demandes et ses besoins. Et ce projet de smart city est porté conjointement par les Villes de Roubaix, Tourcoing et Marcq-en-Barœul, ce qui rend l’approche et le dispositif originaux.

Comment ancrez-vous ce concept dans la ville ?

Dans notre stratégie votée en conseil municipal le 28 mars dernier, il y a plusieurs sujets, notamment les outils avec les expérimentations. On a un budget spécifique pour lancer chaque année dix expérimentations sur la ville. L’objectif est, à travers les solutions que nous testons, de vérifier lesquelles peuvent être déployées à plus grande échelle, avec toujours l’idée de rendre le meilleur service possible.

Pouvez-vous donner des exemples ?

On en a plusieurs. Sur tout ce qui est énergie, on est en train de travailler avec effiPilot, une start-up d’EuraTechnologies, qui adapte la température des pièces de l’école Lucie Aubrac, à l’Épeule, selon différentes données. Je peux aussi citer Parkki et Parkingmap qui signalent les voitures mal garées ou quittant leur stationnement. Là, c’est l’analyse de l’espace urbain. Il faut savoir que la voiture ventouse est le premier sujet qui remonte dans les réunions publiques.

Il y a également le live…

Oui, c’est le deuxième outil, qu’on appelle aussi le laboratoire des usages pour imaginer la ville en mieux, qui a été lancé depuis un an. C’est un lieu qui va devenir physique, mais jusqu’à présent, il s’agissait d’ateliers dont l’objectif était de concevoir des outils numériques qui répondent réellement aux besoins du citoyen. On a fait, par exemple, un atelier sur les loisirs en live, c’est-à-dire comment on rend cette offre encore plus accessible et visible pour le citoyen. Les quatre chantiers sont la sécurité et le cadre de vie, la transition énergétique, l’environnement et la mobilité, l’attractivité, le commerce et le tourisme, et enfin l’éducation et la culture. Il faut sortir du gadget et faire quelque chose d’efficace qui part de l’humain. La référence, c’est Carlos Moreno, porteur de ce concept de smart city, qui sera chez nous en juin pour parrainer notre futur laboratoire des usages.