«Continuer à rendre Sofie incontournable !»
A la tête de Saint-Omer développement depuis juin 1998 et de Sofie depuis janvier 2016 après la fusion avec Flandre-Intérieure, Daniel Pecqueur a décidé de passé la main le 16 octobre à François Motte, son vice-président. A 70 ans, et après 35 années passées à travailler au développement du territoire, l’actuel dirigeant de Sodiboissons a estimé qu’il était temps pour lui de lever le pied.
La Gazette : Pourquoi avez-vous décidé de quitter la présidence de Sofie ?
Daniel Pecqueur : J’ai toujours dit depuis longtemps qu’à 70 ans, j’arrêterais mes activités au service des entreprises. Avec l’arrivée de Sofie, c’était certainement plus facile que je sois le premier président compte tenu de l’expérience qui m’était reconnue, car sinon j’aurais déjà pu transmettre le témoin bien avant.
Cela ne doit pas être facile d’annoncer que l’on s’arrête…
Quand je regarde mon parcours au cours de ces vingt années, j’ai vécu tellement de belles choses que je n’ai pas la moindre nostalgie. Surtout, je suis heureux de transmettre la présidence de Sofie dans d’excellentes conditions. Aujourd’hui, mon successeur, François Motte, est prêt à me succéder et à œuvrer pour l’agence, avec toute l’équipe autour de lui sous la direction de Bénédicte Brienne, avec à la fois les acteurs économiques et politiques. Pour nous qui avons démarré avec le district de la région de Saint-Omer et la Chambre de commerce sur un territoire de 65 000 habitants, c’est une belle réussite. Je rappelle que Sofie désormais, c’est 280 000 habitants.
Quel regard portez-vous sur toutes ces années qui se sont écoulées ?
Je constate que l’Audomarois a connu une mutation économique sans précédent dès 2004 avec les annonces d’Arc international. Parallèlement à ça, j’ai toujours pensé que les acteurs économiques, notamment ceux de la Chambre de commerce, se devaient de travailler avec les élus, s’intéresser au développement de leur territoire et participer aux grands projets. Sauf qu’à Saint-Omer, on vivait depuis longtemps à l’ombre d’Arc international et on n’avait pas besoin de faire de promotion du territoire. Mais les circonstances ont fait qu’entre acteurs économiques et élus, on a appris à se connaître.
C’est-à-dire ?
En fait, on a monté des projets communs et on est allés dans la même direction pour accompagner les développements et les créations d’entreprise, dans le but de favoriser l’emploi bien entendu. A partir de 2004, ces relations se sont développées compte tenu des circonstances. Mais nous avons fait cela à une époque où ce n’était pas évident de travailler ensemble. Aujourd’hui, compte tenu de cette réussite, on nous envie d’une certaine manière d’avoir une gouvernance telle que la nôtre.
Quelles sont les perspectives que vous voyez pour Sofie dans un futur proche ?
On n’a pas encore atteint la vitesse de croisière, puisque nous sommes une jeune agence. Depuis vingt ans, il s’est créé 350 hectares de parcs d’activités et on y est pour beaucoup, même si je rends hommage souvent aux présidents des intercommunalités qui ont su rendre tout cela possible. Mais nous pouvons et devons accueillir encore de nouvelles entreprises, notamment sur la Flandre qui a encore peu de parcs d’activités. Il faut continuer à rendre Sofie incontournable !
Légende photo : Daniel Pecqueur (à gauche) passe le flambeau à François Motte, le nouveau président de Sofie.