«C’est la qualité des métaux rentrants qui nous intéresse !»

Le 8 juin, le groupe Baudelet environnement, spécialisé dans le traitement des déchets – 380 emplois pour un chiffre d’affaire de 140 millions d’euros –, a inauguré son septième écosite sur la région. Après Calais, Dunkerque, Hazebrouck, Bailleul, Santes et Croix, c’est à Arques que cette entreprise familiale basée à Blaringhem poursuit sa croissance. A cette occasion, Karl Deschodt, le responsable des écosites, revient sur ce nouveau comptoir spécialisé dans l’achat de ferrailles et métaux.

Bernard Poissonnier, président du groupe Baudelet, et François Motte, président de Sofie (au centre), ont inauguré le nouvel écosite.
Bernard Poissonnier, président du groupe Baudelet, et François Motte, président de Sofie (au centre), ont inauguré le nouvel écosite.

La Gazette : Pourquoi avoir souhaité lancer un nouvel écosite ?

Karl Deschodt : On souhaite multiplier les écosites pour être plus proche de nos clients, qu’ils ne fassent pas 50 km pour vendre 100 kg de ferraille. Du coup, c’est toujours mieux quand c’est à côté de chez vous. On essaie de trouver les zones les plus intéressantes. Ici, notre comptoir – qui, je le rappelle, a ouvert ses portes fin 2016 – se situe sur la zone industrielle du Lobel, face à la déchetterie, ce qui permet aux visiteurs d’optimiser leurs déplacements.

Comment la réception des ferrailles et métaux est-elle organisée ?

Vous avez deux portes avec une petite et une grande bascule. C’est en fonction de la quantité et de la qualité des ferrailles et métaux qui vont arriver. La petite bascule pèse au kilo près, la grande est très précise aussi, mais là on parle de gros porteurs qui viennent avec de grandes quantités. Cette organisation nous aide à optimiser les déchargements et de faire en sorte que le site soit fluide. Quand les clients se présentent, ils se font peser en entrée sur une des deux bascules. Ensuite, on leur indique le lieu de vidage, dans les box à l’intérieur si ce sont des métaux, ou à l’extérieur s’il s’agit de ferraille. Ensuite, ils repassent sur la bascule avec leur véhicule qui est pesé à vide, et c’est cette différence de poids qu’on leur règle directement par chèque.

Quelles sont les précautions prises dans le cadre de cette activité ?

Il y a déjà tous les pots de peinture ou solvants en ferraille, qui font donc partie de la famille des déchets dangereux, qu’on n’accepte pas. Ensuite, il faut savoir que toutes les réceptions sont faites par nos employés, et personne ne se débarrasse de son chargement sans être accompagné. On fait aussi attention à tout ce qui est récipient sous pression, comme les bouteilles de gaz. Le cœur de notre métier, c’est de recevoir le client et d’analyser ce qu’il amène. Réglementairement, on demande aussi le certificat de provenance. Tous nos opérateurs peuvent bloquer les achats au moindre doute. Ces sites ont été développés en prenant en compte toutes les réglementations en vigueur, et on essaie même d’anticiper et d’être novateur dans ce domaine.

Qui sont vos clients ?

On reçoit des particuliers, des agriculteurs, beaucoup d’artisans et de professionnels du BTP. Pour les industriels, on fonctionne différemment, puisque ce ne sont pas forcément eux qui viennent. Nous mettons également à disposition des bennes, que nous collectons par nos propres moyens. Nous ramenons ensuite ces bennes directement sur un écosite ou sur l’écoparc en fonction de la distance. Une semaine représente en moyenne 300 tonnes, mais c’est la qualité des métaux rentrants qui nous intéresse !