« Nous lançons un appel aux chefs d'entreprise !»
Entreprendre pour Apprendre (EPA), basée à Marcq-en-Barœul, a pour objectif de transmettre la fibre entrepreneuriale aux jeunes, de la maternelle au lycée. Évidemment, cela ne peut se faire sans l’aide des chefs d’entreprises, véritables vecteurs de transmission de l’esprit d’entreprendre, de par leurs témoignages et conseils. « Aujourd’hui, 60% des projets sont parrainés par des entrepreneurs qui tous avouent vivre à chaque fois une expérience enrichissante avec les jeunes. C’est une manière de partager la passion de leur métier !» explique Dominique Dalle, « mais nous lançons un appel aux chefs d’entreprises. Il s’agit de renforcer leur présence dans nos différentes actions et de nous permettre de faire face à la croissance de notre activité. »
Mini-entreprise. Car l’association, créée en 2006 avec ses six salariés, voit tous les ans son action se développer. Cela repose sur deux actions phares majeures, parmi ses différentes missions. La première est la création de mini-entreprises au sein d’établissements scolaires, en partenariat avec les enseignants. On en compte 117 dans la région à fin 2012, en hausse de 48% par rapport à l’année. « Un parrain qui s’engage auprès d’une mini-entreprise, doit venir quatre fois dans l’année, à raison de deux heures par intervention, pour aider les jeunes à monter leur projet», précise Dominique Dalle. D’ores et déjà, l’association annonce que depuis ce début d’année, EDF et la CGPME s’impliqueront pour permettre à chaque mini-entreprise d’être accompagnée. La Métropole lilloise concentre pour l’instant la moitié des parrains, alors qu’elle n’enregistre que 13% des mini-entreprises. Il s’agit donc de trouver des parrains sur le reste du territoire régional.
Camps de l’Innovation. Autre action phare d’EPA : les Camps de l’Innovation. La Gazette avait suivi, dans son numéro du 11 janvier 2013 (n°8516), l’un d’entre eux qui se tenait dans un lycée de Denain. Cette manifestation – à la différence d’une mini-entreprise qui dure une année scolaire – est organisée sur une journée. Les jeunes ont 24h pour trouver une idée et imaginer une entreprise. Là encore, l’association a besoin de chefs d’entreprises pour faire partie du jury et intervenir lors de speed-dating, afin de faire du partage d’expérience. Pour Dominique Dalle, « ces témoignages sont essentiels pour aider les jeunes à se projeter dans la vie d’un entrepreneur. » Depuis 2010, année du premier camp, EPA organise aujourd’hui près de 14 camps par an. « Ce concept ne cesse de se développer. C’est une excellente formule pour faire connaître aux enseignants l’association et leur donner envie ensuite de s’investir dans la création d’une mini-entreprises avec leurs élèves. Nous avons pu constater que 20% des enseignants qui participaient à un camps, se lançaient ensuite dans l’aventure d’une mini-entreprise.»
Cette hausse de l’activité d’EPA – au-delà du succès des camps et des mini-entreprises – tient aussi à l’investissement du rectorat. Depuis 18 mois, il est académie pilote pour l’entrepreneuriat afin d’aider la région à augmenter le nombre de créateurs d’entreprises. Pour aider les enseignants à découvrir la création d’entreprise, le rectorat a désigné trois chargés de missions, qui ne sont autres que d’anciens enseignants. Leur objectif est de rencontrer les professeurs et leur expliquer comment insérer un camp de l’innovation ou une mini-entreprise dans leur programme.
Du rêve à la réalité
Mais dans tous les cas, Dominique Dalle n’en revient pas de voir les jeunes transformés à la suite de telles expériences : « Certains redécouvrent leur personnalité, leurs compétences, leurs talents, ils apprennent à travailler en équipe. Surtout, ils se rendent compte du potentiel économique de leur territoire, et qu’ils pourraient – grâce à leurs idées et leur volonté – changer leur quotidien. » La présence d’entrepreneurs témoigne ainsi que l’on peut passer du rêve à la réalité.
Contact : www.entreprendrepourapprendre.org ou 06 17 63 57 24.