Buralistes : vers une sécurité renforcée
Les buralistes, des commerçants exposés à l’insécurité ! Histoire de renforcer la sécurité de ces commerces de proximité, le ministère de l’Intérieur et la confédération des buralistes ont signé, début janvier, une convention de partenariat. Vidéoprotection, téléalarme ou encore alerte SMS doivent se développer un peu partout dans l’Hexagone. Prise de température en Meurthe-et-Moselle dans un tabac-presse de Rosières-aux-Salines.
L’ami fidèle à quatre pattes aux allures câlines se mue rapidement en molosse moins avenant aux moindres signes d’agression ou d’hostilité ressentis. C’est «l’arme» dissuasive de Thibaut Solastiouk, récent repreneur du tabac-presse de Rosières-aux-Salines au cœur du village en face de l’église. À l’instar des commerces de proximité ruraux, il fait partie des cibles potentielles de personnes mal attentionnées à la recherche d’argent facile. «Les zones rurales sont de plus en plus recherchées car les possibilités de fuite sont plus nombreuses qu’en zone urbaine», assure Michel Thomas, adjudant de son état et référent sûreté de la Gendarmerie nationale dans cette partie de la Meurthe-et-Moselle. Ce partenaire incontournable pour la prévention des actes de malveillance en zone Gendarmerie (un homologue de la Police nationale exerce également dans son périmètre de prédilection) intensifie ses missions d’information auprès des buralistes en duo avec la confédération de la profession depuis que le ministère de l’Intérieur et la Confédération des buralistes ont signé, début janvier, une convention de partenariat pour renforcer leur sécurité.
Système de vaporisation
«Nos commerces sont de plus en plus exposés aux violences répétées, aux vols à main armée ou encore aux vols par effraction. Dans le département, nous travaillons énormément avec l’adjudant Thomas et les choses s’intensifient avec cette convention. Nous espérons pouvoir en faire de même avec la Police nationale», explique Hervé Garnier, le président de la Confédération des buralistes pour la Meurthe-et-Moselle accompagné par Bernard Linel, le référent sûreté de la confédération. Vidéoprotection, téléalarme ou encore expérimentation de systèmes de vaporisation de produits marquants codés (genre de traceur indélébile) sont au programme. Reste que le recours aux conseils des référents sûreté se veut l’alternative la plus payante. «Nous regardons les lieux, leur exposition et nous nous mettons à la place des délinquants histoire de trouver les failles et surtout les moyens de les combler», assure l’adjudant Michel Thomas. Le tout en conseillant sur les bons systèmes à mettre en place «notamment en matière de vidéosurveillance car dans ce domaine, on trouve vraiment de tout chez les installateurs.» La sécurité est un marché et comme tout marché il y a du bon et du mauvais. La vigilance se doit d’être à tous les niveaux.
Alertes SMS, bientôt…
«Nous avons l’intention de mettre en place des alertes SMS à l’instar de ce qu’il existe chez les agriculteurs», assure Hervé Garnier, le président de la Confédération des buralistes de Meurthe-et-Moselle. Comme la téléalarme et la vidéosurveillance, les alertes SMS sont mentionnées dans le partenariat signé entre le ministère de l’Intérieur et la profession des buralistes. Reste à trouver leur mode de financement. En Meurthe-et-Moselle, la confédération entend se rapprocher de la Chambre de commerce et d’industrie sur le sujet.