Budget 2024: Borne face à deux motions de censure sans grand suspense

Elisabeth Borne fait face vendredi soir à deux nouvelles motions de censure, du RN et de LFI, à l'Assemblée nationale, après avoir dégainé l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans...

La Première ministre Elisabeth Borne lors d'une séance de questions au gouvernement, le 17 octobre 2023 à l'Assemblée, à Paris © JULIEN DE ROSA
La Première ministre Elisabeth Borne lors d'une séance de questions au gouvernement, le 17 octobre 2023 à l'Assemblée, à Paris © JULIEN DE ROSA

Elisabeth Borne fait face vendredi soir à deux nouvelles motions de censure, du RN et de LFI, à l'Assemblée nationale, après avoir dégainé l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le premier volet du budget 2024.

Examinées à partir de 21H30, ces deux motions n'ont quasiment aucune chance de faire tomber le gouvernement, puisque le groupe LR ne s'y associe pas.

Leur rejet vaudra adoption en première lecture du volet recettes du budget de l'Etat.

Dans cette Assemblée nationale sans majorité absolue, l'enchaînement des 49.3 et des motions de censure est presque devenu un rituel et provoque moins de turbulences qu'en début de législature. 

Dans l'hémicycle mercredi, Elisabeth Borne a utilisé pour la treizième fois le 49.3 depuis qu'elle est à Matignon, en défendant un texte "de responsabilité", avec "16 milliards d'euros d'économies", et des investissements pour "accélérer la transition écologique".

La France insoumise et le Rassemblement national ont aussitôt chacun dégainé leur motion, 19e et 20e tentative de censure du gouvernement.

Côté gauche, en plein déchirement de la Nupes, la motion des Insoumis a récolté les signatures de quatorze écologistes et de quatorze communistes, mais pas de leurs chefs de file Cyrielle Chatelain (EELV) et André Chassaigne (PCF), ni du patron du parti communiste Fabien Roussel. Aucun socialiste n'a apposé sa signature, même si le groupe PS votera la motion.

C'est le président insoumis de la Commission des Finances Eric Coquerel (Seine-Saint-Denis) qui la présentera. Il reproche à l'exécutif de n'avoir retenu "aucun amendement significatif" dans la version du budget soumise au 49.3. Les macronistes "ajoutent à la méthode du 49.3 une méthode de fermeture du débat, une méthode de passage en force", accuse-t-il.

En déposant sa motion, le RN a dénoncé une "absence totale de respect pour le débat" au Parlement. Marine Le Pen a appelé Les Républicains à la soutenir, faute de quoi leur opposition "est stérile", "ne sert à rien", "ne vaut rien".

Alexandra Masson (Alpes-Maritimes) sera l'oratrice du RN.

Et les élus d'extrême droite comptent également voter la motion de LFI.

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