Brouter plutôt que tondre !

Spécialisée dans le traitement des espaces verts, la SAEE lance son projet d'entretien naturel desdits espaces en alliant environnement et biodiversité. Rencontre avec son dirigeant... et le solognot.

Rémi Empisse, dirigeant de la SAEE
Rémi Empisse, dirigeant de la SAEE

 

CAPresse 2013

Rémi Empisse, dirigeant de la SAEE.

«On n’invente rien. On se replace dans l’évidence», sourit Rémi Empisse, dirigeant de la SAEE, bien connue sur la Côte d’opale pour ses prestations auprès des collectivités territoriales ou des entreprises. L’idée est simple : placer des moutons sur les espaces verts afin qu’ils opèrent le travail pour lequel la nature les a programmés : tondre. «On associe l’action à nos valeurs de préservation du territoire», ajoute-t-il. L’histoire commence par une rencontre avec Philippe Feugière, dirigeant de la société Plein environnement. «Il travaille depuis quelques années sur l’écopastoralisme», indique le dirigeant de la SAEE. Les deux hommes développent le concept et choisissent la bête : ce sera le solognot, mouton de Sologne, rustique, petit, trapu, économe et endurant. Et sociable ! Menacé d’extinction, il viendrait trouver du même coup refuge en ville.

Pour un écopastoralisme. Une fois le plan établi, la SAEE dépose la marque “Etc Terra” et lance ses prestations : mise à disposition des animaux (entre cinq et sept moutons par hectare), prise en charge des soins, voire du fourrage. «En deux ou trois semaines, la parcelle est nette. Et on favorise le retour des animaux en milieu urbain et périurbain», explique le dirigeant qui n’a pas manqué de déceler l’énorme potentiel en termes d’image que comporte ce type d’activité. Les collectivités seront naturellement séduites, notamment avec des animations pédagogiques pour les écoles… Mais, «pas de méchoui à la fin de la prestation», s’amuse Rémi Empisse. Les animaux sont en place au Touquet, à Marck et à Coquelles pour tester les opérations. Le système imaginé par la SAEE associe des entreprises qui participeraient partiellement au financement des opérations et s’associeraient à l’image de la marque. La formation des premiers bergers a commencé. Et un agneau est né l’été dernier.