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Boves : Biomarques lance sa plate-forme de produits bio
L'entreprise Biomarques, spécialisée dans la vente en ligne de produits bio et éthiques, a lancé son site Internet le 12 avril. Elle ambitionne de devenir numéro 2 du marché d'ici à trois ans. Ses entrepôts sont basés à Boves et Rivery.
Le site n'est opérationnel que depuis quelques jours mais le projet mûrit depuis plus de quatre ans dans la tête d'Arnaud Monnier, son co-fondateur. « Le nom de domaine du site a été déposé en 2016 », sourit-il. À ce moment-là, le jeune globe-trotteur originaire du Pays Basque est de retour en France après six ans passés dans l'océan Indien avec l'idée, déjà, de lancer Biomarques, une plate-forme de vente en ligne de produits bio, solidaires et éthiques. « Nous sommes généralistes, les articles proposés vont de l'épicerie aux produits d'hygiène, en passant par les cosmétiques », précise-t-il. Des produits très divers, donc, mais ayant tous un point commun : « Ils sont soit bio (environ 80% du porte-feuille) soit détenteurs de labels éthiques ou responsables comme à Haute valeur environnementale par exemple ».
Se hisser parmi les leaders
Biomarques a lancé son site le 12 avril avec 2 000 références mais devrait en compter environ 10 000 d'ici à cet été. Car l'ambition d'Arnaud Monnier et de son associée Victoria Streliuk, c'est de se faire une belle place parmi les leaders du marché que se disputent Greenweez, Aurore Market ou encore Kazidomi. « D'ici à trois ans, nous avons l'objectif de devenir numéro 2 et d'ici à cinq ans si tout va bien, nous souhaiterions être numéro 1 », annonce le chef d'entreprise. Pour se démarquer, Biomarques fonctionne uniquement sans abonnement et propose des tarifs imbattables. Objectif : rendre le bio accessible au plus grand nombre.
« D'ici à trois ans, nous avons l'objectif de devenir numéro 2 et d'ici à cinq ans si tout va bien, nous souhaiterions être numéro 1 »
Outre l'aspect écologique, « fondamental » aux yeux d'Arnaud Monnier, Biomarques est une entreprise sociale et solidaire également engagée sur d'autres fronts. Sur les 20 collaborateurs qu'elle compte actuellement, 15% d'entre eux sont porteurs d'un handicap. « C'est bien plus que les 6% imposés par la loi. À terme, nous souhaiterions avoir un tiers de nos effectifs dans cette situation ». Pour évoluer en ce sens, l'entreprise collabore au quotidien avec des Esat locaux, comme celui de Rivery ou celui de Gezaincourt.
L'entreprise soutient par ailleurs les associations Ela, L'enfant Bleu et Imagyn, qui œuvrent respectivement contre les leucodystrophies en faveur des violences faites aux enfants et de la recherche dans le cancer des ovaires. « Ces trois causes ont été choisies par rapport à des expérience personnelles me concernant ou concernant des membres du personnel. Pour Ela par exemple, nous leur reversons 1 euro pour chaque commande effectuée sur le site », précise Arnaud Monnier, qui prévoit 30 000 commandes cette année et 120 000 l'année prochaine.
Communiquer pour mieux régner
Biomarques, qui dispose de deux
entrepôts à Boves, à Rivery et de bureaux occupés par le pôle
marketing et développement à Villeneuve d'Ascq (Nord) a bénéficié
du soutien de la Région pour se lancer. « Une subvention de
70 000 euros nous a été accordée. Nous avons également reçu 20
000 euros d'Initiative Somme pour un investissement total de 500 000
euros », témoigne le directeur. Le choix des
Hauts-de-France, pour ce sudiste, a rapidement été une évidence.
« C'était soi ça, soit Paris. Le choix était vite fait »,
explique celui qui habite désormais Amiens, « une ville à
l'excellente qualité de vie et idéalement placée pour les
affaires ».
En fin d'année, Biomarques devrait déménager dans un nouvel entrepôt plus spacieux, toujours dans les Hauts-de-France. Dans les prochains mois, elle devrait également passer à la vitesse supérieure sur le plan communication. « La moitié de notre effectif est dédiée au marketing et au SEO. Nous allons collaborer avec 180 influençeuses. Nous mettons le paquet sur les nouveaux moyens de communication comme la vidéo, devenue incontournable aujourd'hui. La relation avec les internautes est primordiale ».
En effet, Biomarques n'a pas vocation à se développer en boutique. « Le marché est saturé. Ce n'est pas du pessimisme, c'est simplement être réaliste », conclut Arnaud Monnier, dont le souhait est de lever 1 million d'euros avant la fin de l'année pour assurer le bon développement et la pérennité du pure player.