Territoires

Bouzonville hôte du 7e rendez-vous transfrontalier de l'emploi

Le travail frontalier est une réalité quotidienne pour les Mosellans. Bouzonville accueille le jeudi 19 septembre la 7e édition du rendez-vous transfrontalier : entreprises françaises et allemandes de l’industrie, du transport, du commerce, de l’éducation… présenteront leur process et des opportunités à saisir.

En une vingtaine d'années, les chiffres du travail transfrontalier ont été multiplié par trois en Europe.
En une vingtaine d'années, les chiffres du travail transfrontalier ont été multiplié par trois en Europe.

Dans le contexte d’une économie mondialisée où les déplacements terrestres, maritimes et aériens sont facilités, les opportunités de travailler à l’étranger se sont multipliées. C’est notamment vrai dans l’Union européenne, au sein de laquelle l’espace Schengen organise et facilite la circulation des personnes. En Europe, deux millions d'entre elles travaillent au moins une fois par semaine dans un autre pays. Ce chiffre est en très forte augmentation et a été multiplié par trois depuis 1999. Pour la France, Eurostat estime ce chiffre à 438 000 travailleurs. Lorsque l’on regarde au plus près des frontières et à partir des données du recensement de l’Insee, ce sont en France 355 000 travailleurs que l’on peut qualifier de transfrontaliers parce que leur lieu de travail est localisé à l’étranger. La Suisse (170 300 personnes), le Luxembourg (70 300), l’Allemagne (46 000) et la Belgique (37 800) sont les quatre principaux pays de destination.

Enjeux majeurs pour les territoires

Ces flux ont un impact important dans les espaces frontaliers français, où ils peuvent représenter jusqu’à un tiers des actifs en emploi. Ils soulèvent des enjeux majeurs de politique publique et de gouvernance, notamment en matière d’aménagement d’infrastructures et d’offres de services au public. Dans un récent bilan de la coopération transfrontalière, la Commission européenne soulignait les potentiels de croissance que recèlent les régions frontalières et leurs concours à l’émergence du sentiment d’appartenance à un territoire transfrontalier et plus largement à l’Union européenne. Elle identifiait dans ces travaux le soutien à l’emploi transfrontalier comme l’un des domaines porteurs de la cohésion de ces territoires qui illustrent l’intégration européenne. Bien entendu, de par sa position géographique, le département de la Moselle est largement concerné par le travail frontalier. Plus de 80 000 Mosellans travaillent principalement au Luxembourg (60 000) et en Allemagne (20 000). C’est dans ce paysage que se situe le 7e rendez-vous transfrontalier de l’emploi. Il aura lieu le jeudi 19 septembre au complexe sportif et culturel de Bouzonville. De nombreuses entreprises de Moselle et de Sarre pourront rencontrer en direct les potentiels candidats aux offres et formations proposées, de 9 h à 13 h.

«Le Luxembourg concentre le plus de travailleurs transfrontaliers de l'Union européenne. La moitié des emplois au Grand-Duché sont occupés par des transfrontaliers, venant de la Sarre, la Lorraine et les Ardennes belges.»