Bouygues Bâtiment mise sur la réhabilitation et la réindustrialisation
Dans un contexte de chute de la construction neuve, Bouygues Bâtiment Nord-Est activent ses leviers de croissance avec en première ligne les chantiers de réhabilitation qui représentent 40 % de son CA. Une direction dédiée aux projets de réindustrialisation, en prévision des vastes programmes étatiques en la matière vient d’être également mise en place.
Réhabilitation et réindustrialisation ! Les deux axes forts de croissance affichés par Bouygues Bâtiment Nord-Est (filiale de Bouygues Construction) pour les années à venir. «Ce n’est pas une nouveauté, le marché de la construction neuve est pour le moment en chute. Il a représenté moins de 10 % de notre CA l’an passé. Les leviers de croissance sont ailleurs.» Constat établi par José Liotet, le président de Bouygues Bâtiment Nord-Est et cogérant de Linkcity Nord-Est (filiale de développement immobilier de Bouygues Construction), le 13 mars dernier à l’occasion d’un point dans son tout nouveau siège lorrain «Nancy Unity» dans le quartier nancéien des Rives de Meurthe. Avec 400 M€ de CA l’an dernier, les chantiers de réhabilitation représentent 40 % et le contexte réglementaire et législatif devrait permettre de voir sa part augmenter.
Revalorisation des friches industrielles
Depuis trois ans, le CA de Bouygues Bâtiment Nord-Est affiche une progression constante en moyenne de 14 %. «Il y a aujourd’hui une forte expansion vers la construction pour l’industrie», assure Emmanuel de Roquefeuil, directeur général adjoint en charge du Grand Est, Bourgogne Franche-Comté et du Luxembourg. Référence faite à la récente création, en région et au niveau national, d’une direction dédiée aux projets de réindustrialisation. Dans le Nord-Est, cette division est dirigée par Dorothée Espiard. «La division industrie a toujours existé mais aujourd’hui avec les vastes programmes étatiques de réindustrialisation, c’est un marché que nous entendons booster à l’image des gigafactory pour les batteries électriques ou encore le développement de la filière hydrogène», continue José Liotet. Autre axe de développement annoncé, celui de la revalorisation des friches industrielles. «Cela s’affiche comme une réponse à la zéro artificialisation des sols à laquelle les collectivités territoriales doivent faire face», explique Emmanuel de Roquefeuil. Le tout dans une notion de stratégie de décarbonation et de croissance durable et responsable.