Bourse de Paris: Stellantis plonge de plus de 7% après la démission de son DG Carlos Tavares
L'action du constructeur automobile franco-italo-américain Stellantis dévisse de plus de 7% lundi à la Bourse de Paris, après l'annonce de la démission dimanche soir de...
L'action du constructeur automobile franco-italo-américain Stellantis dévisse de plus de 7% lundi à la Bourse de Paris, après l'annonce de la démission dimanche soir de son directeur général Carlos Tavares.
Vers 8H45 GMT, le titre perdait 7,41%, à 11,61 euros, en dernière place de l'indice CAC 40, lui-même en recul de 0,96%.
Le groupe automobile Stellantis (marques Peugeot, Citroën, Fiat, Chrysler, Opel, Lancia, Jeep...) a annoncé dimanche la démission "avec effet immédiat" de M. Tavares, dont le successeur sera nommé au premier semestre 2025.
Le conseil d'administration avait déjà mis en sursis M. Tavares, 66 ans, en annonçant début octobre son départ à la retraite et lancé un processus de succession, mais des désaccords ont accéléré sa démission.
Les planètes n'étaient plus alignées, avec des "points de vue différents" entre le conseil d'administration et M. Tavares, a expliqué Henri de Castries, administrateur de Stellantis.
John Elkann, président du conseil d'administration de Stellantis et héritier du principal actionnaire du groupe, la famille italienne Agnelli, avait notamment écarté tout rapprochement avec un autre groupe automobile, dans un entretien avec l'AFP en octobre, alors que M. Tavares laissait la porte ouverte.
Venu de Renault, M. Tavares s'était fait un nom en redressant le groupe PSA (Peugeot-Citroën) à partir de 2014, en réduisant les coûts.
Il avait ensuite mené la mégafusion entre PSA et FCA (Fiat-Chrysler). Depuis la création de ce groupe aux quatorze marques en 2021, Stellantis a enchaîné les records de bénéfices nets.
Le groupe s'est aussi tourné rapidement vers les voitures hybrides et électriques.
Mais Stellantis a toussé au premier semestre 2024, avec un bénéfice net divisé par deux, avant de voir ses marges s'effondrer face à des difficultés plus graves que prévu en Amérique du Nord - sa machine à cash - avec des véhicules à la qualité critiquée et des tarifs jugés trop hauts.
M. Tavares a dû abandonner fin septembre son objectif sacré de marge opérationnelle à "deux chiffres" pour l'année, qui le plaçait loin devant ses concurrents.
Le processus de nomination du nouveau directeur général du groupe est déjà "en bonne voie" et "aboutira au cours du premier semestre de 2025", a souligné le groupe.
Dans un contexte de difficultés pour le secteur automobile, l'action de Renault perdait 3,97% vers 08H45 GMT à Paris et celle de Volkswagen, dont les salariés ont lancé une grève lundi, reculait de 1,49% à Francfort.
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