Boulanger entend innover tout en agissant pour l'environnement
Le 15 novembre dernier, Boulanger a inauguré en avant-première son 200e magasin, le 9e à Paris intra-muros. La marque nordiste d’électronique et d’électroménager a profité de l’occasion pour réaffirmer ses nouveaux engagements environnementaux, faisant partie d’un plan sobriété mis au point par le groupe au cours de l’été.
Le 15 novembre dernier, à l’occasion de l’ouverture de son 200e magasin, Emmanuel Deschamps, directeur général de Boulanger en France, a tenu à souligner l’attention que porte le groupe à la «quatrième grande transition», celle concernant les questions environnementales.
Pour le groupe Boulanger, le leader du commerce d’électronique et d’électroménager, dont le siège social se trouve à Lesquin, le grand virage a été pris cet été. Un plan sobriété a été mis en place alors que l’enseigne adhérait à la charte des entreprises professionnelles Ecowatt. Un engagement visant notamment à réduire sa consommation d’électricité.
Reconditionnement et réparation
«On se rend bien compte qu’aujourd’hui nos clients ne regardent pas en premier l’ergonomie d’un réfrigérateur, mais sa consommation», a simplement souligné Emmanuel Deschamps. Il s’agit d’une grande transition que Boulanger veut «accompagner», en sélectionnant, par exemple, des produits moins énergivores et en suivant les mots-clés de circularité et de régénération dans ses choix commerciaux.
Michael Rogué, Leader Planet chez Boulanger, tient toutefois à souligner que cette culture RSE de l’entreprise n’est pas une nouveauté. Les expérimentations avaient déjà commencé dans les années précédentes : aujourd’hui l’enjeu est de généraliser ces pratiques à tous les magasins du groupe. Parmi les nouvelles pratiques, le rachat d’anciens produits, ainsi que la vente d’objets reconditionnés. Pour l’instant, la collecte concerne exclusivement smartphones, tablettes, macbooks et consoles de jeux. Mais l’objectif est d’étendre cela à tous les produits blancs, tels que les congélateurs, les réfrigérateurs ou d’autres produits de petits et de gros électroménager.
Ce reconditionnement n’est expérimenté que dans quelques magasins, comme chez Boulanger Englos à Sequedin, non loin de Lille. Et ce grâce à un partenariat avec Envie Nord, spécialiste du reconditionnement et de la vente d’appareils électroménagers d’occasion, qui a inauguré en septembre son nouveau site de seconde vie, à Hénin-Beaumont.
«No rachat no business»
Ce type de partenariat, Boulanger souhaite le multiplier sur tout le territoire français, explique encore Michael Rogué. C’est d’ailleurs ce qui a présidé au rachat, l’année dernière, du groupe Recommerce, pionnier français du reconditionnement des smartphones. «No rachat, no business», résume Emmanuel Deschamps pour qui cette politique est l'un des grands défis du secteur aujourd’hui.
Et elle vient aussi parfaitement compléter la politique de «réparation», dont le groupe se targue de n’avoir jamais céder à la mode de sa suppression. En effet, «la tendance à prolonger les années de vie d’un produit» est là, explique le directeur général de Boulanger France. Et la marque veut offrir à ses clients la possibilité de réparer à un bon prix, ce que permet le maintien en activité des centres «de services de réparation».
Réduire la consommation d’énergie
Un autre volet de l’engagement environnemental chez Boulanger, concerne les économies d’énergie dans tous les magasins du groupe. Depuis le 15 juillet 2022, le chauffage est réglé à 18°C ; la climatisation à 26°C. De plus, l’éclairage des magasins va être diminué de 50% avant son ouverture et les enseignes extérieures complétement éteintes en dehors des horaires d’ouverture. Mieux : les appareils dans les magasins seront par défaut éteints et ne seront allumés qu’à la demande des clients.
Dans le même cadre, Boulanger a récemment annoncé son choix de ne plus commercialiser de marques propres qui chauffent au gaz, ainsi que de réduire de 50% l’offre sur les autres marques présentes en magasin. Un moyen de verdir les ventes… ou en tout cas de répondre à une demande grandissante en produits plus durables.
Chiara DE MARTINO