Bornes de recharge Une filière en construction
Le 11 décembre, le Medef 54 et la Fédération du BTP 54 ont organisé, à Maxéville, un grand débat sur les enjeux du véhicule électrique et surtout sur les stations de recharge. Sans IRVE (Infrastructure de recharge pour véhicule électrique), point de salut pour les fées électriques à quatre roues. Et c’est toute la question de leur déploiement qui est aujourd’hui posée.
50 millions d’euros sur les routes de la part de l’Etat pour accélérer le déploiement des bornes de recharge à destination des véhicules électriques. Autant dire une goutte d’enrobé sur le bitume national pour le réel développement de ce type de véhicules. La mission Hirtzman, chargée par le gouvernement de créer les conditions pour accélérer l’installation des bornes, sait qu’elle va devoir compter sur les bonnes volontés publiques (venant notamment des collectivités territoriales) et celles du privé (les différents professionnels protagonistes de ce secteur) pour mener à bien l’électrification des routes ! L’enjeu est énorme et le marché aussi ! Etat de fait ressenti le 11 décembre à l’Espace Entreprise et Formation de Maxéville où la quasi-totalité des maillons de la chaîne Véhicules électriques (VE) étaient regroupés à l’initiative du Medef 54 et de la Fédération BTP 54. En pole position, le constructeur Renault, l’un des premiers nationaux à avoir joué la carte du VE, avec notamment sa petite citadine Zoé. «La seule technologie qui permettra d’être à zéro émission de CO2, c’est l’électrique», a réitéré Carlos Ghosn, le patron du Losange, à l’occasion du dernier Mondial de l’Automoblie. Reste à faire pousser les bornes ! Des choses sont faites en la matière. Des stations de recharge prennent place en sous-sol des parkings, dans les parcs de collectivités territoriales et dans certaines entreprises mais à un rythme timide, plus souvent dans une démarche de pur «green washing», que de véritable alternative aux modes de déplacements thermiques classiques.
Des bornes à Cora Houdemont…
Dans l’Hexagone, 44 % des Français pensent qu’une voiture est compatible avec leurs déplacements quotidiens… s’ils ne dépassent pas les 50 km (source : enquête réalisée par Ipsos pour Mobivia Groupe). Un Français sur trois assure pouvoir, dès à présent, recharger un VE depuis son domicile, dans un lieu public à proximité ou sur son lieu de travail. Cela avance mais la route apparaît encore longue même si les technologies sont présentes et apparaissent éprouvées. Le véritable maillage territorial en matière d’IRVE (Infrastructure de recharge pour véhicule électrique) n’en est qu’à ses prémices et les candidats sont légion. Exemple typique : les hypermarchés. A l’image des stations-service de carburant classique, ils sont bon nombre à se pencher sur le sujet. En Meurthe-et- Moselle, Cora Houdemont devrait, selon nos informations, proposer dans quelque temps une ligne de bornes de recharge. Demeurent certains freins réglementaires et surtout ceux issus des mentalités. Le changement, c’est maintenant en matière de véhicules ? La question peut se poser. Une chose est acquise, le marché est là, sous-jacent, en termes de travaux et d’installations. Il faut juste passer la seconde….