Bolium inonde le web avec ses tubes… à essais

Après avoir longtemps travaillé dans le domaine de la photogravure, Bruno Bréant a décidé de se reconvertir lorsque le numérique a révolutionné bon nombre de métiers traditionnels. Mais au lieu de retourner dans le monde de la photographie ou de l'imprimerie, il a décidé de commercialiser des tubes en verre et en plastique.

Bruno Bréant, président fondateur de l'entreprise Bolium occupe un atelier de la pépinière de Leforest, son objectif est de passer un cap en embauchant son premier salarié dans les mois à venir.
Bruno Bréant, président fondateur de l'entreprise Bolium occupe un atelier de la pépinière de Leforest, son objectif est de passer un cap en embauchant son premier salarié dans les mois à venir.
Thomas Lewandowski

Bruno Bréant, président fondateur de l'entreprise Bolium occupe un atelier de la pépinière de Leforest, son objectif est de passer un cap en embauchant son premier salarié dans les mois à venir.

Après un baccalauréat professionnel spécialité photogravure, Bruno Bréant a fait des études à l’école de commerce de Paris. Ses diplômes en poche, il décide de devenir salarié et se dirige vers la photogravure. Un métier qu’il exercera jusqu’en 2011, date à laquelle il crée Bolium, une entreprise spécialisée dans la vente de tubes en verre ou en plastique et d’accessoires (bouchons à vis, bouchons en liège, capsules en plastique).
À l’aube de ses 45 ans, il souhaitait en effet se lancer dans une nouvelle aventure : diriger sa propre entreprise. «Cette envie d’entreprendre est apparue au fil des années en fréquentant des dirigeants dans mon ancien domaine d’activité.» Si son choix se justifie parfaitement, son positionnement, par contre, sur le marché des tubes à essais est plus qu’original.
«L’idée de commercialiser des tubes n’est pas anodine. Une de mes amies fleuriste avait besoin de flacons, elle avait de grosses difficultés pour s’approvisionner, j’ai décidé de l’aider.» D’ailleurs, aujourd’hui les fleuristes sont ses principaux clients, «notamment parce qu’ils sont de gros acheteurs de petits tubes». Autre point qui lui a permis de se positionner sur ce marché, il est assez peu exploité : «on peut compter les acteurs sur les doigts de la main», développe Bruno Bréant.  
La typologie de client est quant à elle assez large : aussi bien les fleuristes que les professeurs, les biologistes, les restaurateurs ou encore les communicants, les joailliers…

Achat-revente. Bolium se place en intermédiaire entre les fournisseurs et son réseau de clients : «j’achète la marchandise auprès de partenaires français et européens», souligne son directeur. Ils sont ensuite revendus par l’intermédiaire d’un site internet − «il est pour le moment uniquement en français», ses clients se situant  principalement en France, au Benelux et en Suisse malgré quelques commandes isolées en provenance d’autres zones géographiques.
Malgré la multiplication du nombre de ses clients due à son internationalisation, Bruno Bréant souhaite rester à leur écoute et garder le côté proximité. D’ailleurs, c’est en écoutant leurs besoins qu’il a pu améliorer son entreprise et proposer de nouveaux accessoires (entonnoirs, supports et socles en bois…). Ces accessoires font monter à 70 références le nombre de produits proposés par Bolium.
Actuellement installé dans un atelier de la pépinière d’entreprises de Leforest, il a été un des premiers occupants du bâtiment : «J’ai pris possession de mes locaux alors qu’Arnaud Laurent, l’actuel directeur, n’avait pas été nommé !»
Satisfait d’être locataire de la pépinière, il en tire pour l’instant «un bilan hyper positif» et compte donc y rester le plus longtemps possible. Même si ce jour paraît lointain, Bolium ne peut occuper des bureaux à la pépinière d’entreprises que pour une durée maximale de quatre ans et devra donc disposer de ses propres bureaux par la suite. «Ce n’est pas ma priorité du moment, je souhaite m’atteler à la traduction de son site internet dans la langue de Shakespeare, afin d’internationaliser les ventes hors de l’espace francophone», conclut-il. Enfin, si le nombre de commandes augmente, Bruno Bréant devra embaucher son premier salarié, une nouvelle étape après cinq années à travailler seul…