Bloquer Paris risque de ne pas servir les "intérêts des agriculteurs", dit Fesneau
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a dit dimanche douter qu'un blocage d'accès routiers à Paris serve les "intérêts des agriculteurs", alors que plusieurs de leurs organisations ont promis...
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a dit dimanche douter qu'un blocage d'accès routiers à Paris serve les "intérêts des agriculteurs", alors que plusieurs de leurs organisations ont promis un "siège" de la capitale lundi.
"C'est un acte qui, à la fin, vient pénaliser principalement les Parisiens. Bloquer l'ensemble de l'Ile-de-France, je suis pas sûr que ça va rendre service aux intérêts des agriculteurs", a affirmé M. Fesneau à l'antenne de BFMTV.
"Bloquer Paris et la région parisienne est un acte qui vient pénaliser principalement les Parisiens. Or, en Ile-de-France, il y a des gens qui travaillent, des gens qui les [les agriculteurs] écoutent, des gens qui les respectent", a plaidé M. Fesneau.
Les syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin parisien ont annoncé samedi un "siège de la capitale pour une durée indéterminée" à partir de lundi à 14 heures, même si les instances nationales des deux organisations n'ont pas encore tranché sur la suite du mouvement de colère de leur profession au niveau de l'ensemble du pays.
"Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs", selon le mot d'ordre diffusé samedi soir.
"Les agriculteurs (...) doivent pouvoir exprimer leurs revendications, pas au prix du blocus de Paris, de la région parisienne", a martelé le ministre.
Alors que son collègue de l'Intérieur Gérald Darmanin avait donné mercredi soir des consignes de "grande modération" aux préfets face à la colère paysanne, en leur demandant de ne faire intervenir les forces de l'ordre qu'en "dernier recours", M. Fesneau a professé dimanche une "tolérance zéro sur les violences et les dégradations".
Concernant le marché de Rungis, que la Coordination rurale du Lot-et-Garonne prévoit de bloquer, le ministre de l'Agriculture a remarqué que "c'est le lieu où viennent converger la plupart des produits français (...) vous savez qui ils vont pénaliser ? Ils vont pénaliser les agriculteurs. Parce qu'à la vérité, quand vous bloquez Rungis, vous bloquez la capacité d'écoulement des produits".
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