Bioccop à la conquête de Calais

Le cinquième anniversaire de la boutique Biocoop de l’Audomarois à Longuenesse est synonyme de succès et d’expansion pour Marie-Line Lang, sa dirigeante. Qui entend bien dupliquer le succès, à partir de cet automne à Calais. Etat des lieux.

L’équipe de Biocoop de l’Audomarois dans le magasin de Longuenesse. A droite, Mme Lang.
L’équipe de Biocoop de l’Audomarois dans le magasin de Longuenesse. A droite, Mme Lang.

Le réseau Biocoop est «un réseau d’indépendants engagés» qui, suivant ses documents de communication, se veut le leader de la distribution alimentaire spécialisée depuis plus de trente ans. Un réseau qui fédère des consommateurs, des producteurs, des salariés et des commerçants qui «croient en l’intelligence collective pour produire et consommer autrement». Un «modèle coopératif unique» qui, fin 2016, déployait 431 magasins dans toute la France, dont 52 ouverts dans l’année.

Un magasin bien achalandé à Longuenesse. Biocoop est représenté dans l’Audomarois par Marie-Line Lang qui a ouvert en 2012 un magasin à Longuenesse, non loin du siège de la CAPSO. De longue date intéressée par le concept, elle a procédé à cette ouverture avec ses fonds propres, une participation de Bioccop SA et l’appui de deux clubs Cigales, celui du Marais et celui de l’Audomarois. L’affaire venant d’atteindre son cinquième anniversaire, conformément à leurs règles propres, les deux Cigales s’apprêtent à sortir du tour de table. Pain, fruits, légumes, produits frais, épicerie, cosmétiques, compléments alimentaires constituent l’achalandage de la boutique au sein de laquelle on remarque beaucoup de produits vendus en vrac. Cette vente en vrac est un peu la «signature» du réseau : elle évite le gaspillage, élimine le suremballage et réduit le coût de la marchandise utile.

«Tout le monde réfléchit à sa consommation». Quelle clientèle pour une telle boutique ? «Toutes sortes de gens», répond d’emblée Marie-Line Lang, qui ajoute : «Avec les scandales alimentaires, tout le monde réfléchit à sa consommation, d’où une montée en puissance régulière de la clientèle.» Une montée en puissance illustrée par le projet de Mme Lang de s’étendre. Elle vient de saisir l’opportunité représentée par la présence d’une cellule vide à côté de la sienne. C’est ainsi que le magasin va passer de 220 m² à 360. Les travaux d’aménagement débuteront en septembre. Quant au personnel, il est passé de trois salariés au départ à neuf aujourd’hui. Mme Lang se réjouit de la «bonne rentabilité» de son magasin.

A Calais, apporter l’offre. Une bonne rentabilité qui va permettre à Mme Lang de réaliser une idée qui est depuis toujours «dans un coin de [sa] tête» : implanter un magasin Biocoop à Calais. Marie-Line Lang va bénéficier de son expérience audomaroise pour faire avancer l’ambition de Biocoop qui est de mailler l’ensemble du territoire national. Un challenge qui paraît d’autant plus à portée de la commerçante que la ville des Six-Bourgeois

Hervé Morcrette

L’équipe de Biocoop de l’Audomarois dans le magasin de Longuenesse. A droite, Mme Lang.

« ne présente pas grand-chose au point de vue offre» dans son domaine. Avec l’aide de la Cigale du Calaisis et en partenariat avec des producteurs locaux, à l’automne, dans un lieu sur lequel elle veut rester discrète pour l’instant, Marie-Line Lang déploiera son savoir-faire sur 300 m² et suscitera la création de cinq emplois. Gageons que la réussite la touchera de son aile, comme à Longuenesse.