Bilan d’une présence remarquée de la région

Ça y est, les Nordistes ont quitté la COP21. Une centaine d’entre eux auront été présents entre le 30 novembre et 11 décembre 2015 dernier. Bilan de la présence du Nord-Pas-de-Calais à cet événement international qui devrait renforcer la dynamique en région

A. Henry-Castelbou
A. Henry-Castelbou
A. Henry-Castelbou

COP21

Certains étaient venus avec le cerdd et le collectif “Dynamique climat COP21” : associations, collectivités, universités. Citons l’ISA, les Espaces naturels régionaux, APPA, ENRx… D’autres s’étaient déplacés en tant qu’experts, en vue d’influencer les négociateurs : Philippe Vallette du Forum global des océans ou Antoine Bonduelle du Réseau action climat. La mairie de Lille avait, de son côté, emmené en bus des élus, du personnel de différents services en lien avec l’environnement et des membres du conseil municipal des jeunes. Enfin, des entreprises de la région − Innovent, EffiPilote… − avaient également fait le déplacement, certaines avec leurs salariés. 

Plus de 50 000 visiteurs. À chaque fois, nos spécialistes régionaux du climat ont observé, tenu des stands, animé des conférences, aussi bien au Bourget qu’au Grand-Palais. L’objectif était de partager leurs expertises en matière de solutions bas carbone, rencontrer de nouveaux partenaires, signer des contrats. Des personnalités ont pu visiter leurs stands comme le Président François Hollande, Pierre Gattaz, président du Medef, Michel Sapin, ministre de l’Economie et des Finances, Nicolas Hulot, le prix Nobel 2007 Al Gore… 

Le grand public a pu aussi découvrir l’expertise de notre région : rien qu’au Grand-Palais, au cœur de Paris,  on a compté 42 000 visiteurs. À la Galerie des solutions au Bourget, qui réunissait des entreprises du monde entier, l’événement a accueilli 13 043 acteurs politiques et économiques en provenance de 58 pays. L’Ifop a même réalisé une étude in situ au Grand-Palais qui révèle que “81 % des visiteurs détiennent désormais une meilleure information sur les solutions climat et que 74% d’entre eux se sont engagés à modifier leurs habitudes et leurs comportements pour limiter leur impact sur le climat“.  

A. Henry-Castelbou

COP21 : Grand-Palais.

La COP21 en région. La COP21 s’est également tenue en région. Le 1er décembre dernier, le territoire dunkerquois a accueilli la visite Climate Tour. Avec une trentaine de personnes présentes, dont une délégation d’élus tunisiens, la visite a montré comment ce territoire s’engageait dans la lutte du changement climatique. Et malgré l’annulation du “Train du changement”, Loos-en-Gohelle a tout de même organisé un temps convivial, le 3 décembre dernier, entre les partenaires de l’événement. Après la COP21 et son aboutissement avec l’accord historique de Paris, le prochain événement en région est de taille : les Assises européennes de la transition énergétique à Dunkerque, du 26 au 28 janvier 2016.

Encadré : 

La COP21, les JO du climat

Franck Chauvin, ISA Lille, du Pôle environnement et aménagement.Durant trois jours à la COP21, j’ai notamment visité au Bourget le secteur Espaces générations climat, ouvert au grand public et proche des négociations. Sur place, cette ambiance internationale et interculturelle donnait à la COP21 un air de JO du climat. Je n’ai jamais croisé autant de personnalités au mètre carré. C’était l’occasion également de rencontrer des participants venus d’îles, d’Amazonie, d’Afghanistan… Il y avait une ambiance très rafraîchissante, jeune, optimiste  avec une profusion de conférences de qualité. Au Grand-Palais, c’était plus institutionnel, commercial, voire green-washing parfois. J’y ai tenu le stand de la Dynamique climat COP21, emmenée par le cerdd. Certains visiteurs, qui avaient déjà participé au World Forum à Lille, venaient faire le point sur l’avancée de la TRI, l’arrivée de la Picardie dans la politique régionale de développement durable. Pour moi, participer à la COP21 est essentiel professionnellement : cela permet de rester en veille sur les orientations du monde économique, sur les secteurs qui bougent. C’est important pour adapter nos cours et renforcer l’employabilité de nos étudiants ingénieurs.