Bienvenue à «parano land»
La protection de votre entreprise, une démarche volontaire ! Thème accrocheur le 1er octobre à la Maison de l’Entreprise de Maxéville à l’occasion du petit déjeuner du Medef de Meurthe-et-Moselle. Aux manettes, Sandrine Becker, capitaine de Police à la direction régionale du renseignement intérieur et ses conseils de bon sens, mais attention à la paranoïa !
Détruire systématiquement ou presque ses documents dans un destructeur de papier. Investir dans des armoires fortes difficiles à ouvrir au pied de biche. Fermer les bureaux à clé, même en cas de courte absence. Se méfier des agents de ménage facilement influençables par un concurrent mal intentionné. Sécuriser les ports USB des ordinateurs. Télécharger les logiciels gratuits en open source. Méfiance envers la téléassistance informatique ou encore utiliser des mots de passe à rallonge mémorisables à l’aide de moyens mnémotechniques. Chefs d’entreprise, managers, si vous réalisez ceci vous aurez, peut-être, l’espoir de voir réellement sécuriser vos informations.
Informations sensibles
Conseils extrêmes frôlant la paranoïa ? Non, juste du bon sens pour Sandrine Becker, capitaine de Police à la direction régionale du renseignement intérieur. Madame «contre espionnage industriel» est venue apporter quelques conseils pratiques et simples à mettre en oeuvre la semaine dernière à l’occasion du petit déjeuner d’informations du Medef de Meurthe-et-Moselle. Au deuxième étage de la Maison de l’Entreprise de Maxéville, l’intervenante accroche l’auditoire et expose un état de fait que les PME (et encore plus les TPE) semblent occulter : elles sont toutes concernées par d’éventuelles attaques, version recherche d’informations stratégiques. Bienvenue dans l’univers de la sécurité économique active «Toutes vos informations sont sensibles. Il faut à tout prix les protéger», assure Madame la capitaine. Sans parler des escroqueries courantes aujourd’hui à l’investissement en prenant le cas d’une importante entreprise mosellane du secteur de l’automobile bernée par un pseudo fonds d’investissement qatari. Big Brother est partout… mieux vaut le savoir mais surtout s’en convaincre. De là à tomber dans la paranoïa, il n’y a qu’un pas. «Mais on vit très bien avec la paranoïa», assure Sandrine Becker. Il faut juste savoir la maîtriser. La sécurité des informations de l’entreprise semble passer par là aujourd’hui.