Belle mise en scène pour la taxe d’apprentissage…
La Lorraine possède une véritable petite «pépite» en matière de formation : le CFA (Centre de formation d’apprentis) national des Métiers des arts de la scène, géré par l’opéra de Nancy. La seule référence dans l’Hexagone dédiée à l’apprentissage des métiers de la scène lyrique et symphonique. Une valeur ajoutée régionale que toutes les entreprises peuvent soutenir grâce, notamment, à la taxe d’apprentissage. Cela tombe bien, la campagne de collecte vient juste débuter.
En décembre et jusqu’en février, c’est collecte de la taxe d’apprentissage et impôt à payer pour les entreprises ! C’est surtout la course à son obtention pour la myriade d’organismes et de centres de formation. La campagne de collecte est donc ouverte et cette fameuse taxe est tout simplement vitale (pour certains organismes) pour assurer leur subsistance et envisager sereinement leur développement dans l’avenir. À la différence des autres multiples impôts que l’entreprise doit s’acquitter, avec la taxe d’apprentissage elle peut choisir l’établissement auquel elle souhaite la verser (en fait une partie, celle dite hors quota). Un libre choix dans n’importe quel secteur de formation. C’est sur ce point précis qu’Anne-Laure Exbrayat, la directrice du CFA national des Métiers des arts de la scène, géré par l’opéra de Nancy, joue une symphonie convaincante.
Ouverture culturelle
«Ce CFA est le seul dans l’Hexagone à proposer une licence professionnelle Métiers de la scène lyrique». Artiste de chœur, régisseur lyrique ou encore chargé de production, autant de métiers recherchés par les professionnels du secteur «À notre façon, nous contribuons au rayonnement de la région et apportons notre pierre en termes d’attractivité et de compétitivité du territoire.» Reste à faire valoir ses atouts, notamment, à la sphère entrepreneuriale. Plusieurs entreprises régionales soutiennent déjà le CFA (voir encadré) et ont pris conscience de l’intérêt de se lier à cette «pépite» régionale. Une passerelle pour l’entreprise version ouverture culturelle et artistique aussi bien en interne qu’en externe. L’image véhiculée d’un soutien, d’une aspiration aux arts lyriques et au monde des arts en général, est souvent perçue comme un gage d’esprit ouvert et solidaire. Alors pourquoi ne pas abattre cette carte culturelle ? La culture peut apporter un supplément d’âme à une entreprise… si elle est bien partagée.
Un réseau de soutien…
LDG Bâches, Recouvreur en passant par ENP Bâtiment, le groupe PLG ou encore Bialec et la Nancéienne d’impression, une trentaine d’entreprises soutiennent le CFA des Métiers des arts de la scène formant un véritable réseau d’entreprises sensibilisées à la cause. Un réseau, mais pas un club business au sens propre du terme, même si les différentes rencontres que les instances du CFA permettent de créer du lien entre les différents participants. «Nous organisons plusieurs rencontres permettant de faire découvrir les métiers de la scène avec un temps fort chaque année avec l’organisation d’un événement piloté par nos apprentis», explique Anne-Laure Exbrayat, la directrice du CFA. Un côté coulisses facile à découvrir. Pour plus d’infos : www.cfa-operaorchestre.fr