Be Human Performance : le sport et la santé en somme
Ancien sportif de haut niveau, Guillaume Boitel a créé son entreprise il y a à peine deux ans. Derrière son projet se cache toute une série d’innovations visant à améliorer la pratique du sport. Son projet, Be Human Performance, a été remarqué dans ce milieu fermé et lui a permis d’être lauréat de l’appel à projets Vivalley.
La Gazette. Guillaume Boitel qui êtes-vous ? Comment avez-vous eu l’idée de cette entreprise ?
Guillaume Boitel. J’ai suivi un cursus assez classique en sciences du sport à l’université STAPS de Lille 2. J’ai complété cette formation de base avec deux masters, un premier en préparation physique et le second en recherche. Afin d’être le plus complet possible, j’ai obtenu une certification en nutrition et me suis spécialisé en nutrition du sport.
J’ai ensuite intégré Normale Sup, pour y obtenir un diplôme d’ingénieur en biomécanique. Je me suis alors dirigé vers l’école de médecine navale de Toulon où j’ai obtenu trois doctorats : un en biomécanique, un deuxième en physiologie et le troisième en science du sport. Enfin, j’ai fait un passage au CHR de Lille où je me suis occupé de la recherche clinique sur le métabolisme.
Au cours de ces longues études, j’ai rencontré de nombreuses personnes intéressantes, notamment Frédéric Szymczak, un kinésithérapeute avec lequel je travaille aujourd’hui. Récemment, j’ai décidé de quitter le CHR. J’avais besoin de prendre des responsabilités, des initiatives et j’avais un réel désir d’entreprendre.
Je me suis donc rapproché de l’ADITEC qui m’a proposé un suivi et une place en incubateur à l’université de Liévin. Très pratique pour tester le projet Be Human Performance qui a été lancé il y a un peu plus d’une année et demie.
Pouvez-vous présenter le concept Be Human Performance ?
Be Human Performance propose de réaliser des diagnostics sport et santé, c’est-à-dire d’utiliser les mêmes techniques que pour les sportifs de haut niveau afin de les mettre à la disposition de tout le monde. Nous comptons aujourd’hui une douzaine de salariés, des cardiologues, des nutritionnistes, des médecins du sport ou encore des éducateurs sportifs adaptés.
Nous réalisons plusieurs types de tests, de la simulation d’altitude, des épreuves d’effort, du positionnement pour les cyclistes. Nous proposons également de la rééducation, de la préparation physique, de l’analyse de la foulée… Prenons l’exemple d’un joggeur qui veut améliorer sa foulée, nous l’accueillons, nous lui proposons un encadrement et un suivi individualisé. Il progressera bien plus vite qu’une personne voulant le faire seule.
Pour mener à bien les différentes missions, nous possédons des appareils très récents et innovants, comme des analyseurs de composition corporelle. Nous ne sommes que trois entreprises à en posséder un en France !
Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans le concours de Vivalley et que pensez-vous que cela va vous apporter ?
Vivalley doit nous permettre d’ accroître notre visibilité et d’avoir une présence terrain pour faire rayonner notre entreprise dans le Nord. J’ai décidé de m’installer en région Hauts-de-France, car j’en suis originaire. Par ailleurs, il n’y avait pas encore de centre médico-sportif sur ce territoire.
J’espère pouvoir rapidement profiter des échanges avec les autres lauréats du concours ainsi que du cluster de Vivalley et des équipements sportifs qui peuvent être mis à notre disposition, notamment le stade couvert de Liévin, dont la réouverture est prévue courant avril.
Où vous voyez-vous dans quelques années ?
J’espère tout d’abord agrandir notre zone géographique d’intervention à tout le Nord − Pas-de-Calais, voire aux Hauts-de-France, car, pour l’instant, nous ne sommes présent que dans le Nord, même si nous avons aussi quelques clients qui viennent du Pas-de-Calais ou de Belgique.
Notre chiffre d’affaires est actuellement de 71 000 euros sur la première année, mais le chiffre a récemment explosé grâce à la mise en place d’une communication efficace. Nous sommes encore une entreprise très jeune, l’achat de nouveaux locaux n’est pas à l’ordre du jour, mais nous espérons doubler la superficie de nos bureaux actuels d’ici une année et demie.