Distinction

BC 10, une reprise en mode Qualité

En dix ans, la société a développé son activité pour voisiner avec le million d’euros de chiffre d’affaire tout en visant un haut niveau de qualité aujourd’hui récompensé.

(à g.)  Andy Sprimont, futur repreneur et Emile Drouet, actuel dirigeant de BC 10 lors de la remise du Label Charte Qualité. (@Aletheia Press / MR)
(à g.) Andy Sprimont, futur repreneur et Emile Drouet, actuel dirigeant de BC 10 lors de la remise du Label Charte Qualité. (@Aletheia Press / MR)

Dix ans après une reprise, l’entreprise spécialisée dans le chauffage, la plomberie, le sanitaire et les énergies renouvelables BC 10 arrive à un nouveau tournant. Si elle s’est illustrée le 22 janvier dernier en recevant le plus haut niveau - Excellence - du label Charte Qualité, la société, qui emploie une dizaine de personnes, s’apprête à être transmise à une nouvelle génération d’entrepreneur. Rencontre.

C’est une mise à l’honneur sous masques, mais qui dénote positivement dans une ambiance générale toujours compliquée par la crise du Covid. En présence de Geneviève Sabbe, présidente de la délégation Somme de la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) des Hauts-de-France et son confrère Philippe Harchin, Émile Drouet, dirigeant de l’entreprise et ex directeur Qualité dans un groupe, a raconté sa décennie de chef d’entreprise avant de passer la main : « J’ai fait un choix radical dans mon parcours de vie professionnelle ; je gagnais bien ma vie, j’avais une grosse voiture… Mes valeurs écolo m’ont conduit à une remise à plat. Je me suis formé dix mois à l’Afpa avec soudage de chaudières au programme. Et j’ai repris BC 10 au moment où elle pouvait disparaître. » Le cadre revoit tout de fond en comble : « Des poubelles aux camions. C’était un quitte ou double en 2011. On a fait le ménage et on a progressé, année après année. C’est ce travail qui donne le niveau d’excellence aujourd’hui. »

Des recrutements toujours compliqués

Réunie pour la remise de la certification, l’équipe est bigarrée : « On a tous les âges, toutes les générations. Des anciens et des nouveaux. Il est très difficile aujourd’hui de trouver des candidats motivés. Chez nous, un salaire moyen, c’est 2 à 2 500 euros par mois... » explique le dirigeant. L’entreprise se renouvelle via un stagiaire passé en salariat, un contrat d’apprentissage et quelques nouveaux venus qui deviennent peu à peu autonomes. En dix ans, la société a développé son activité pour voisiner avec le million d’euros de chiffre d’affaire. Année de résistance, 2020 aura vu fondre 15% des recettes. Les activités traditionnelles demeurent, mais le tournant environnemental est en cours. Aux côtés de l’entrepreneur, Andy Sprimont s’apprête à reprendre l’entreprise. Formé à la gestion de production industrielle, il a trouvé Émile Drouet via le réseau TransEntreprises : « On s’est trouvé et on a eu le bon feeling. Il m’accompagne dans cette reprise. Il a déjà pris le tournant des énergies renouvelables », indique le trentenaire. Les premiers chantiers de pose de panneaux photovoltaïques commencent cette année. Et là aussi, la société compte marteler son atout qualité : « on a répondu à 97 points sur 100 dans ce label ; on est aussi certifié Qualibat depuis 2011, RGE depuis 2012, Qualisol, PG, PMG et Capa Froid depuis l’an dernier », égrène Émile Drouet. Le prochain défi sera de rester sur la crête.