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La Banque de France vient de faire paraître ses dernières tendances régionales

La Banque de France vient de faire paraître ses dernières tendances régionales sur l’économie régionale. Si certains niveaux de décélération sont enregistrés, l’activité en général se maintient.


La Banque de France vient de faire paraître ses dernières tendances économiques régionales pour la région.
La Banque de France vient de faire paraître ses dernières tendances économiques régionales pour la région.

Une production industrielle qui augmente, mais dans une moindre mesure comparativement à la production nationale sauf dans l’automobile qui connaît un décrochage. Un secteur du Bâtiment qui voit un nouveau recul des mises en chantier et un secteur des services marchands qui s’accroît fortement. C’est le bilan tiré par la Banque de France pour la région sur les dernières tendances économiques régionales parues au début du mois.

Dans l’industrie : «à l’exception de l’automobile, les cadences se maintiennent, voire progressent, dans l’ensemble des branches», assure la Banque de France. À noter que «l’emploi se détériore dans la région, notamment par un moindre recours aux contrats précaires. Cependant, cette situation ne devrait pas se prolonger, des recrutements étant prévus dans les semaines à venir.» Du côté des carnets de commandes, ils sont jugés suffisants. «Les trésoreries apparaissent tendues, tout particulièrement dans l’automobile. L’activité devrait retrouver la tendance baissière des derniers mois et se contracter légèrement en novembre.»

Dans le bâtiment : «les acteurs du second œuvre font face à une réduction de la demande, des problèmes de recrutement (particulièrement pour les métiers spécialisés) et une concurrence accrue. Pour le gros œuvre, le nombre de prestations augmente en octobre. Au global, l’activité sur les chantiers se replie à nouveau», note la Banque de France. «Les carnets de commandes pour le gros œuvre sont insuffisants du fait d’un manque d’appels d’offres et de projets, notamment dans la construction neuve. L’attentisme des investisseurs et des promoteurs est notable.» Du côté du second œuvre : «les carnets de commandes offrent une meilleure visibilité pour 2025. Dans l’ensemble, les trésoreries sont tendues et les marges en retrait avec des prix tirés vers le bas. Un rebond modéré du courant d’affaires est prévu pour le second œuvre tandis que le gros œuvre devrait enregistrer un fléchissement.»

Dans les travaux publics : «le secteur connaît une forte hausse d’activité sur le troisième trimestre de l’année. Les carnets de commandes sont considérés comme confortables même si les dirigeants font état d’une diminution des appels d’offres publics», constate la Banque de France. «Les effectifs sont augmentés en conséquence, principalement par le biais de contrats d’intérim et d’apprentissage, malgré de fortes tensions qui perdurent sur les recrutements. La vive concurrence du secteur empêchent de répercuter les hausses des prix des matières et de l’énergie, les marges s’érodent.» Côté perspectives : «d’ici la fin de l’année, un ralentissement des mises en chantier est attendu, principalement en lien avec les incertitudes politiques actuelles, mais également par crainte de conditions météorologiques dégradées. Les équipes devraient être revues à la baisse par un ajustement du volant d’intérimaires.»

Dans les services marchands : «le nombre de prestations progresse nettement en octobre du fait d’une demande plutôt dynamique. Seules les branches du travail temporaire et de l’information et communication enregistrent un repli de leurs courants d’affaires», note la Banque de France. «Les moyens humains stagnent, soit par volonté des dirigeants de ne pas recruter, soit par manque de candidats adaptés aux besoins. Les trésoreries peinent à atteindre l’équilibre et les délais de règlement des clients s’allongent. Une nouvelle croissance de l’activité, plus modeste, est prévue pour les semaines à venir avec des recrutements et une revalorisation des tarifs.»