Plastique industriel
Avec «Planmodernauto», Pirep voit l’avenir un peu plus sereinement
Soutenue par France relance, l’entreprise, établie dans le Pas-de-Calais, espère profiter de cet appui pour préserver ses emplois et même moderniser ses outils de production.
L’aéronautique et l’automobile sont deux secteurs frappés de plein fouet par la crise sanitaire. Pirep a été une des premières entreprises touchées. Spécialisée dans le plastique industriel et le thermoplastique, la société basée à Busnes a d’ailleurs vu son chiffre d’affaires tomber dès l’apparition du premier confinement, en mars dernier.
«Durant l’année 2020, on est passé de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires à 12 millions», explique Alain Cuisse, PDG de l’entreprise.
Un soutien de 800 000 euros
Une baisse des commandes qui a incité Alain Cuisse à déposer une candidature auprès de France relance, dans l’optique de moderniser sa ligne de production, mais surtout de sécuriser ses clients dans le secteur automobile, qui représente 50% de son chiffre d’affaires. Le nom de ce projet : Planmodernauto.
Avec une aide d’environ 800 000 euros accordée par l'État, le PDG respire : «On a déposé le dossier en juin dernier. Ça va nous permettre d’améliorer la productivité avec de nouveaux équipements. Dans nos métiers, que ce soit pour l’automobile ou l’aéronautique, j’aime à dire que Pirep est condamnée à investir. Aujourd’hui, si vous n’investissez pas, cela fonctionne à très court terme. Mais il y a une telle évolution des machines, qui sont de plus en plus fiables… Je dirais que sept ans après, vous êtes dépassé.»
40 emplois préservés
Ce soutien de France relance va donc permettre à Pirep de voir plus loin. Déjà, depuis la rentrée dernière, les commandes recommencent à affluer.
«On s’en sort bien malgré tout. Depuis le mois de septembre, on a une demande très très forte de l’automobile, ce qui a quasiment rattrapé le retard pris ces derniers mois. On a un carnet de commandes qui est bien rempli jusqu’à fin avril», souffle Alain Cuisse.
Un rayon de soleil qui s’accompagnera donc de nouvelles machines, plus modernes et plus autonomes, d’ici à la rentrée prochaine, en plus des 40 emplois préservés et concernés par ce Planmodernauto.
Une nouvelle rassurante pour cette PME aux 70 employés : «On espère avoir de nouveaux projets, mais se sécuriser chez nos clients existants, c’est le plus important. Je ne dis pas qu’on n’en décrochera pas d’autres. On met la tête dans le guidon, mais on y arrive ! Ce plan a redonné le sourire à tout le monde», se félicite le PDG de Pirep. Une belle nouvelle pour cette entreprise historique de Busnes, qui voit 2021 avec un peu plus de sérénité.