Autant en emporte le temps... II
Le Centre des jeunes dirigeants (CJD) de Nancy organise le 13 juin sa traditionnelle Soirée Prestige, à partir de 19 heures à l’Espace Chaudeau de Ludres. À la suite de l’an passé, la section nancéienne continue à s’interroger sur la notion du temps, mais cette fois-ci, sur sa version numérique. Petite pause avec Jean-Emmanuel Kopp, l’encore président du CJD nancéien.
E-mails. Réseaux sociaux. Portails web. Ventes en ligne. Le diktat 2.0 des nouvelles technologies n’est plus à faire. Elles se sont imposées partout, toujours en révolution les modes de comportement et, plus grave, les modes de pensée. Simples outils au demeurant, elles ont asservi lentement, mais sûrement, tous les pans sociétaux allant même aujourd’hui à imposer leur décompte du temps, de notre temps. «Le temps du numérique», c’est sur cette thématique intemporelle que la section nancéienne du Centre des jeunes dirigeants (CJD) propose de réfléchir à l’occasion de sa traditionnelle Soirée Prestige (le 13 juin à l’Espace Chaudeau de Ludres à partir de 19 heures). En guest star : Olivier Ezratty, ancien directeur marketing de Microsoft France et aujourd’hui conseil en stratégie de l’innovation. «Le numérique a transformé notre société en profondeur. Son impact sur le temps est extrêmement fort et implique des changements économiques, sociologiques et managériaux. Beaucoup de chefs d’entreprise s’interrogent sur le fait Numérique. Doivent-ils se lancer dans une activité commerciale sur le web en plus de leur activité principale. Comment faire face aux phénomènes d’immédiateté provoquée par les nouvelles technologies ? Autant de questions que nous espérons trouveront réponses.» Jean-Emmanuel Kopp, président encore pour quelques temps du CJD nancéien (voir encadré), a souhaité continuer cette interrogation sur le temps et sa maîtrise dans la sphère entrepreneuriale. L’an passé, l’essayiste et patron de Presse, Jean-Louis Servan- Schreiber avait ouvert le bal avec sa notion de court-termisme et cette dictature du temps. Un régime «dictatorial » renforcé aujourd’hui par les troupes du Numérique où l’humain avec un grand H se doit de retrouver sa place… et vite. «C’est d’ailleurs toute la ligne de conduite que chaque manager doit avoir aujourd’hui. Replacer l’Homme au coeur de l’entreprise. Il est nécessaire de repenser les fonctions RH avec, notamment, un management participatif.» Pour se faire, l’adaptabilité et l’agilité du dirigeant d’entreprise sont jugées indispensables. C’est d’ailleurs la ligne de conduite établie pour les années à venir au sein du réseau national des CJD.