Autant en emporte le sport…
Notre Michel Platini national, et surtout régional, à la Une des tourments financiéro-politiques du sport business ! On est loin, très loin des images du temps où l’attaquant de l’ASNL s’entraînait à tirer ses coups francs légendaires au-dessus des mannequins en mousse dans la brume matinale du centre d’entraînement de la forêt de Haye stoppés (parfois) par un Jean-Michel Moutier dans les cages. Le sport, ses valeurs reprises et remises incessamment en avant comme pour se prémunir de son image aujourd’hui galvaudée dès que l’aspect mercantile et financier prend le dessus sur l’amour du jeu, la beauté du geste, la sagesse des pratiquants et la fraternité des troisièmes mi-temps. Outil de communication à outrance, il revient en force en ces périodes de doute. L’Entreprise se l’approprie en son sein comme moteur incontestable de motivation, de cohésion, d’échappatoire à la dure réalité quotidienne. À peine sortie des bureaux, un peu moins nombreux d’une chaîne de montage ou d’un chantier, les managers et quelques collaborateurs motivés troquent costume-cravate, jupe-escarpins contre maillot échancré respirant et fuseau moulant pour batailler contre eux-mêmes dans des salles de sports aux machines high-tech suivant les conseils de coachs spécialisés. Dans la sueur et la douleur physique du dépassement de soi, l’alchimie de l’esprit d’équipe s’opère. Regonflés à bloc, même si un peu courbaturés, ils repartent bien dans leur corps et dans leur tête pour leur propre bonheur et surtout celui de l’Entreprise. Aide-toi et le sport d’aidera ! Ses vertus sont incontestables, s’il est effectué dans un esprit sain avec un but fédérateur et sociétal. Bien loin des aspirations que bon nombre de personnes lui donnent aujourd’hui !