Auchan Retail France impliquée dans une RSE collaborative et territoriale

 

 

 

 

 

Pour vivre heureux, vivons cachés… Les meilleures choses n’ont sans doute qu’un temps, même pour Auchan Retail France qui n’hésite plus à communiquer sur les talents et la mobilisation de ses collaborateurs. Pour preuve, l’ouverture, le 17 mai 2017, de sa plate-forme digitale dédiée RSE “www.rse.auchan-retail.fr”. Cette plate-forme répertorie l’ensemble (plus de 550 !) des initiatives menées en 2016 par ses collaborateurs, plus judicieusement appelés «collabor’acteurs», de tous ses établissements (de proximité, supermarchés, hypermarchés et services d’appui), sur les quatre axes de travail de sa démarche : la bonne alimentation, l’environnement, la qualité de vie du travail et la solidarité.

On sait l’enseigne fortement engagée dans une opération de redynamisation de son activité. «La RSE arrive au bon moment parce que la grande distribution, dont Auchan, souffre de désaffection et de désamour, a expliqué Béatrice Javary, directrice RSE Auchan Retail France. Notre idée n’est pas de changer de métier. Nous sommes grand commerçant et on le reste. Ce qu’on veut, c’est pas n’importe comment et pas tout à fait comme les autres...» Et de préciser : «Je crois beaucoup en une logique de parcours de course qui intègre des dimensions RSE. Aujourd’hui, les dimensions environnementales sont celles qui vont faire gagner économiquement, c’est une évidence. Cela va peut-être demander un peu de temps, on est dans une logique de transformation qui fait qu’une entreprise ne développe pas dans un désert, mais avec un écosystème qui est en bonne santé.»

Pourquoi une telle plateforme RSE ? «Elle est l’opportunité de valoriser et de reconnaître l’implication quotidienne de nos équipes, engagées et responsabilisées sur ces enjeux, dans tous les établissements de l’entreprise. Nous souhaitions partager ces initiatives inspirantes pour les rendre ‘contagieuses’ et accélérer ainsi la transformation de l’entreprise, résolument tournée vers demain !» Un demain dont l’ambition s’affiche : «Faire d’Auchan une marque unique, connectée et responsable, pour être en 2021 sur le podium du retail en France.»

L’ambition RSE du groupe, l’hypermarché Auchan Englos en a présenté plusieurs illustrations concrètes lors d’une rencontre à laquelle étaient associés des partenaires, l’occasion d’évoquer et d’insister sur le caractère territorial et collaboratif de la démarche.

La bonne alimentation avec “Idées de saison”. Nathalie Picotin est la directrice des Serres des prés, une entreprise d’insertion filiale du groupe Vitamine T qui forme annuellement une centaine de collaborateurs au métier d’ouvrier maraîcher sur ses deux établissements de Villeneuve-d’Ascq et de Mardyck. De là est née l’idée de «travailler du potager à l’assiette, jusqu’à créer un nouveau produit et un atelier de conserverie solidaire et même d’élargir la formation au métier d’aide-cuisinier». Les magasins Auchan de Villeneuve-d’Ascq et Simply Market de Mouvaux et Lesquin ont servi de laboratoires pour une étude marketing grandeur nature, avec un dispositif de communication qui permettait de faire valoir la dimension bio, solidaire et locale de la gamme “Idées de saison”, soit 24 références de soupes, gaspachos, tartinades, houmous et confits. Une collaboration qui a permis à «ce projet social et économique (d’être) validé par les clients».

La qualité de vie au travail : l’autofacing pour réduire les mauvaises postures. Autre facette de la RSE, la qualité de vie au travail et là le zoom retenu a été la réduction des troubles musculo-squelettiques (TMS) au-delà des acceptations plus larges de bien-être, insertion ou encore employabilité… Depuis l’an dernier et suite à la recommandation R478 de la Carsat qui limite la hauteur de la dernière planche des linéaires à 1,80 m et la profondeur maxi de prise des produits à 60 cm, Auchan Englos teste pour le groupe de nouveaux matériels d’autofacing, système de présentation des produits en linéaire poussé automatiquement sans intervention humaine sur le devant du meuble dès lors qu’un client en prend un. Un plus évident pour les employés de l’hypermarché en charge du remplissage en négoce (boîtes de conserve,bouteilles…) pour réduire les maladies professionnelles, mais aussi en termes de performance commerciale grâce à la meilleure visibilité et accessibilité des produits pour les clients. «Les résultats sont plutôt positifs, il y a encore des améliorations à trouver… Là, après le magasin de Dardilly, on va passer à une seconde étape et équiper complètement les magasins d’Englos et de Manosque pour en mesurer les effets en termes économiques, car il ne faut pas pénaliser le commerce et le client, et en termes de pénibilité de façon à aider nos dirigeants dans leurs décisions de déploiement au niveau national et sur les marchés à équiper. C’est que les enjeux sont importants, notamment pour les collaborateurs !»

L’environnement : 1 million de bouteilles dans l’écobox ! C’est le nombre de bouteilles en plastique rapportées l’an dernier par les clients d’Auchan Englos dans l’écobox installée sur le parking. Et sur les cinq premiers mois de cette année, elles sont déjà 350 000. Au total, ce sont quelque 13 millions de bouteilles qui ont été récupérées dans les 22 machines installées dans les Hauts-de-France ! Une performance environnementale à mettre à l’actif du partenariat engagé avec la société Cristaline qui a fait de la récupération des contenants une priorité : «Tout entrepreneur qui met sur le marché un produit doit se soucier du devenir de ce produit», explique Luc Baeyens, directeur général et membre du directoire de Roxane Cristaline. C’est ainsi que ce groupe est le seul en Europe à avoir mis en place dans la région un système complet d’économie circulaire, de la fabrication des préformes à la réincorporation des paillettes ou flakes récupérées dans les nouvelles préformes jusqu’à leur transport ! L’objectif de la collaboration avec Auchan est d’atteindre les 100 installations d’écobox d’ici la fin de l’année. Il en reste une trentaine à installer pour couvrir la France et le groupe teste même pour de plus petits magasins que les hypermarchés. «Ce n’est pas une activité rentable, précise Luc Baeyens, mais nous nous devons de la faire pour les générations futures.» «Le bon plastique est un plastique utile, renchérit Béatrice Javary. Nous sommes les seuls à pratiquer l’économie circulaire sur les bouteilles en plastique et les sacs de caisse.»

La solidarité : récupérer livres et DVD pour la Bouquinerie du Sart. Vianney Poissonnier est le président de l’association La Bouquinerie du Sart, association d’insertion par le travail dont le but est de donner du travail à des personnes qui habitent dans des centres d’hébergement de façon à libérer des places. Pour cela, elle collecte livres, CD, DVD… pour leur donner une seconde vie en alimentant une usine de tri, d’étiquetage et de remise en vente de ces articles d’occasion. Pour booster la collecte, un partenariat a été mis en place avec Auchan pour la mise en place de box de récupération. Dix ont été installées, deux au siège, deux à la centrale et six sur des parkings pour moitié Auchan Drive et pour l’autre Chronodrive. «Ce partenariat est une contribution à l’activité qui permet de créer des emplois, neuf actuellement, à raison de 20 heures/semaine… Nous avons monté avec eux un programme pour réfléchir à leur projet professionnel.”

En lançant son site RSE dédié et à travers ces quatre illustrations vécues à Englos, Auchan Retail France a voulu «donner à voir la réalité terrain pour en faire un socle et aller plus loin, et à montrer sa dimension collaborative très concrète, insiste Béatrice Javary. Nous avons un rôle à jouer dans les régions, pas seulement un rôle RSE, mais aussi un rôle d’acteur économique engagé dans une démarche de responsabilité et de progrès». Et d’ajouter : «Nous sommes dans une logique de progrès permanents en matière de RSE et travaillons à les mesurer sur les enjeux de territoire via un référentiel en cours. Nous sommes dans une logique de parler peu, mais de faire beaucoup. Le lancement du site permet à la fois la prise de conscience collective et individualisée des actions positives. Nous sommes bien sur l’idée d’une RSE contagieuse.»