Auchan : «Une performance solide»

Dans un contexte économique difficile dont il n’attend pas d’améliorations, Groupe Auchan qualifie ses résultats du premier semestre 2013 de «solides».

Xavier de Mézerac et Vincent Mignot lors de la présentation des résultats 2012.
Xavier de Mézerac et Vincent Mignot lors de la présentation des résultats 2012.

 

D.R.

Xavier de Mézerac et Vincent Mignot lors de la présentation des résultats 2012.

 Les semestres se suivent et se ressemblent pour le groupe Auchan, voire s’aggravent : contexte difficile, situation contrastée entre l’Europe occidentale et le reste du monde (Europe orientale et Asie). Les résultats du premier semestre 2013 en sont révélateurs : un chiffre d’affaires HT en progression de 3,4% à 23,1 Mds€ contre + 5,5% à 22,4 Mds pour la même période de 2012, et même en baisse de 0,4% à magasins comparables contre +2,1%. Comme en 2012, la forte progression entre Europe centre et de l’Est et Asie (+14%) met en évidence le recul constaté en France (0,9%) et en Europe occidentale hors France − Espagne, Italie, Portugal − (-2,9%).

Si l’activité supermarchés tire les fruits des mesures engagées sur l’offre et l’adaptation aux zones de chalandise (+4,3% en consolidé, +1,9% et +2,3% en comparable hors essence en France), l’activité hypermarchés, en hausse de 2,8% en consolidé à 18,2 Mds€ pour 78,5% du total groupe, affiche en France (39% du total de l’activité) un CA consolidé de 7,1 Mds€, en recul de -2,9% et de -2,6% à magasins comparables et hors essence. Un -2,6% que Vincent Mignot, directeur général d’Auchan France, justifie par une météo très défavorable au premier semestre, une baisse significative en non-alimentaire avec «une forte régression» en ventes équipements (high-tech) et «une forte résistance» en habillement, mais limitée «par le combat des équipes» et par la mise en place d’une direction de l’offre qui travaille sur les besoins exprimés des consommateurs pour ajuster une offre produits redécoupés en 99 marchés dans la ligne du plan «Cap 2002».

S’il ne peut se satisfaire de ces chiffres, Vincent Mignot affiche un optimisme de bon aloi : «Nous enregistrons de bonnes progressions dans le self-discount, en fruits et légumes, en alimentaire libre-service.» Surtout : «Nous restons la première enseigne sur le choix, la deuxième en cote d’amour avec un accroissement en taille de clientèle (le nombre de consommateurs qui fréquentent les magasins) qui traduit l’appétence de la clientèle pour le modèle Auchan.» Vincent Mignot reconnaît «être au combat. Sur les jouets, on sera les moins chers avant, pendant et après la saison… On n’a pas lâché. On reste cohérents. C’est une course de fond. Les clients arbitrent.»

Pour rappeler que «le second semestre pèse (chez Auchan) nettement plus lourd que le premier», Xavier de Mézerac préfère renvoyer aux commentaires de Vianney Mulliez, président du conseil d’administration de Groupe Auchan : «Les actions engagées en termes de prix, d’amélioration de l’offre et de la performance à l’achat comme de la maîtrise des frais doivent nous permettre de faire face à une situation générale dont nous n’attendons pas d’améliorations.»