Au Touquet, l’immobilier est toujours sous tension

Appartements ou maisons, l’attente est longue pour obtenir un bien dans la station balnéaire du Touquet. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, la crise liée à la Covid-19 n’y est pas pour grand-chose...

« Le marché de l’immobilier au Touquet est à flux tendu, les agences traquent les vendeurs de biens immobiliers car les listes d’attentes pour obtenir un bien sont longues ». Crédit photo : Aletheia Press / LD
« Le marché de l’immobilier au Touquet est à flux tendu, les agences traquent les vendeurs de biens immobiliers car les listes d’attentes pour obtenir un bien sont longues ». Crédit photo : Aletheia Press / LD

 

«Dire qu’en quinze jour le marché a augmenté de 10% c’est faux et c’est un peu prétentieux !» A l’agence N°1 Orpi Le Touquet, on réfute une véritable influence de la crise sanitaire sur la situation du marché de l’immobilier. Bien sûr, la région du Touquet reste très prisée. Les listes de demandes se déroulent à perte de vue, mais les offres, elles, se font rares. Dans les allées quadrillées du Touquet, on découvre des maisons au charme ancien, avec jardinet, en vente à partir de 6 000 euros le m²… Ou des maisons plus modernes, avec trois chambres et un jardin, en vente à partir de 10 000 euros le m². Avec le confinement on aurait pu croire que cette situation allait empirer avec l’envie de grand air. Des personnes voulant quitter les villes et s’installer dans une station balnéaire ou d’autres qui ont compris que le télétravail pouvait se faire de partout. Mais, finalement, ce n’est ni mieux ni pire qu’avant.

En réalité le marché de l’immobilier au Touquet flambe depuis octobre 2016 et les agences de vente immobilière se sont retrouvées avec moins de biens que de demandes dès l’année 2017. Selon l’agence Orpi, «c’est le plus réactif qui obtient un bien le premier, car les listes d’attente sont longues. De plus, il n’est pas rare qu’au Touquet un bien ‘coup de cœur’ puisse avoir un prix 25% supérieur à la normale». Cependant, avec le déconfinement, ce que l’agent immobilier a observé, c’est que les acheteurs ne négocient plus les prix, ils achètent au prix fixé par le vendeur pour ne pas perdre leur place et obtenir un bien rapidement.

Seul changement : l’envie de se faire plaisir

M. Desmidt, de l’agence Roberval, est en accord avec son homologue. «Il n’y a pas de grands changements entre la période qui a précédé le confinement et maintenant. En revanche, ce que je remarque auprès de mes clients, c’est ce souhait de se faire plaisir en investissant plutôt que de laisser l’argent dans les banques.» Cet agent immobilier est heureux que les personnes qui devaient signer un contrat d’achat juste avant le confinement aient continué les démarches et n’aient pas perdu leurs biens. 

Selon lui, «croire qu’après le confinement l’immobilier ne vaudrait plus rien serait une erreur». M. Desmidt a, par contre, remarqué que les locations pour l’été partaient comme des petits pains. La station balnéaire du Touquet semble en effet être une bonne alternative pour des touristes ne pouvant pas partir dans le Sud et n’osant pas louer à l’étranger. Le soleil, qui rayonne depuis quelques semaines sur notre région, pousse aussi les acheteurs à vouloir obtenir un bien rapidement. Les agences immobilières attendent l’automne afin de voir si le marché va se maintenir et pouvoir dresser un bilan de l’année plus complet.