Entreprises
Au Cescom, quel rôle pour l'entreprise quant aux violences au sein du couple ?
Le mercredi 6 décembre, au Cescom de Metz, une édition des Masterclass enjeux RSE de Metz Techno'pôles aborde un sujet au coeur de l'actualité : "Quel rôle une entreprise peut avoir face aux salariés victimes de violences ?" Une Matinale à forts enseignements.
Les violences conjugales impactent toutes les couches de la société, sans distinction d’âge ou de profession. On le constate dans les chiffres des services de police et de gendarmerie de 2022. Ils font état de 244 301 victimes de violences conjugales (dont 87 % de femmes). Soit +15 % par rapport à 2021. La même année 118 féminicides ont été commis (3 en Moselle). Face à l’ampleur et l’urgence de la situation, les employeurs sont poussés à accompagner leurs salariés victimes. Mais le sujet relevant de la sphère privée, il n’est pas facile à appréhender par les entreprises. La première action consiste sans doute à former les DRH et les chefs d’entreprise afin qu’ils comprennent la mécanique des violences conjugales et qu’ils aient en tête les différents typologies de violences existantes. A savoir verbale, physique, sexuelle, économique ou encore administrative. Dans un second temps, l’entreprise doit être en mesure d’identifier les alertes : retard, des absences inexpliquées, une irritabilité soudaine, des pleurs.
Accompagner la victime
Le premier pas pour appréhender les violences conjugales est de les détecter. Les signes de violence conjugale peuvent être subtils et difficiles à déceler. mais ils existent. Des changements de comportement tels que des arrêts maladie fréquents, des absences inexpliquées, une irritabilité soudaine ou des pleurs peuvent être des signes d’alerte. Si un employeur détecte ces signes chez l’un de ses employés, il est conseillé de lui proposer un entretien pour lui dire qu’il s’inquiète et lui offrir un soutien. En somme un échange bienveillant, une conversation calme et rassurante afin que le salarié en détresse se sente dans un climat de confiance. Le travail peut être une bouée de sauvetage pour la victime. Les entreprises doivent se montrer bienveillantes et solidaires envers les victimes de violences conjugales, tout en respectant leur choix et leur autonomie. Il ne s’agit pas de juger, mais plutôt d’accompagner et de soutenir les personnes concernées. Avec des degrés d'attitudes : ne pas isoler la victime, l’aider à agir, se renseigner sur ses personnes ressources, prendre rendez-vous chez le médecin du travail, faire un signalement. C’est dans ce contexte où ce fléau est très présent dans la société que Les Masterclass enjeux RSE de Metz Techno'pôles (myreseau) décryptera ce sujet. Interviendront : Philippe Beyrle, responsable Territoire Lorraine (Harmonie Mutuelle), Emilie Banny-Ducelier, vice-présidente santé, société et vulnérabilité (Groupe VYV), Alicia Colusso, directrice du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Moselle.
Pour s’inscrire (participation gratuite) : https://www.billetweb.fr/masterclass-enjeux-rse3
Les Masterclass enjeux RSE du mercredi 6 décembre :
8 h : accueil des participants autour d'un café et viennoiseries
8 h 30 : début de la Matinale
9 h : échanges et débats avec les participants
10 h : fin de la Matinale