Gazettescope
Assistant(e) social(e) du travail : une réponse humaine aux conséquences des crises
Difficulté économique, sociale ou psychologique d’un salarié : la période socio-économique incertaine actuelle est fragilisante. Compliqué pour le chef d’entreprise d’y faire face. Il ne peut en tous les cas minorer des situations personnelles pouvant impacter le collectif. Le métier d’assistant du travail se situe au carrefour des sphère professionnelle et privée. La Gazettescope vous en dit plus.
On l’a vu durant la période pandémique, nombre de collaborateurs d’entreprise ont été fragilisés psychologiquement. Confinements, distanciation sociale : deux facteurs clés. On aurait tort de penser, que les choses ayant retrouvées une normalité, cet état psychique défaillant serait derrière nous. Un faisceau d’enquêtes sur le sujet le montre : beaucoup de personnes demeurent fragiles, de façon plus ou moins intense, exprimée ou non. Forcément, cela a des conséquences sur la vie en entreprise. Depuis quatre ans, les problèmes des salariés ont évolué. La crise économique, avec une inflation symptomatique, provoque chez beaucoup de collaborateurs d’entreprise des difficultés financières et des dommages collatéraux sociaux. Pas simple pour l’employeur d’appréhender des choses tenant lieu du domaine privé mais impactant directement l’équilibre au travail et le collectif.
Regard extérieur et neutre
Il est un métier dont les missions demeurent souvent mal connues et qui peuvent être ici une solution référente avec une personne ressource : l’assistant social du travail, agissant en toute confidentialité, tenu au secret professionnel - sauf en cas de maltraitance -, dans un large domaine d’intervention : santé, difficultés financières, accident de la vie, surendettement, accès au logement, handicap, invalidité ou reconversion professionnelle… Maître-mots : bienveillance et proximité. L’assistant social aide à renseigner sur les dispositifs d’accès au droit de la CAF ou de la CPAM, la retraite ou les démarches administratives, via internet notamment. Dans un tissu social souvent délité, où beaucoup a été perdu durant la Covid-19 et toujours pas récupéré, le rôle d’assistant social reste à démocratiser car les salariés ne savent toujours qu’ils peuvent être aidés. Proposer un regard extérieur et neutre sur des situations sensibles ou pouvant le devenir, avoir un rôle de médiateur entre le manager et/ou son équipe, entre un salarié et ses collègues, accompagner les transitions professionnelles en lien avec les évolutions de la politique sociale des organisations de l'entreprise, être l'interface avec les acteurs de l'entreprise : c'est là contribuer à la veille sociale, à un climat apaisé. En somme, placer l'humain au cœur du travail.