Assemblée: les chefs de groupes réunis pour trancher le sort des postes-clés
Les chefs des groupes politiques à l'Assemblée nationale ont rendez-vous mardi en fin d'après-midi pour décider s'il faut remettre en cause la répartition des postes-clés au Palais-Bourbon ou reconduire la configuration actuelle, avec notamment...
Les chefs des groupes politiques à l'Assemblée nationale ont rendez-vous mardi en fin d'après-midi pour décider s'il faut remettre en cause la répartition des postes-clés au Palais-Bourbon ou reconduire la configuration actuelle, avec notamment l'attribution contestée de deux vice-présidences au RN.
Les patrons des groupes doivent se réunir à 17H30 autour de la présidente Renaissance de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet. Celle-ci plaide pour un statu quo dans la composition du bureau, instance dirigeante qui réunit vice-présidents, questeurs et secrétaires.
"C'est un bon bureau parce qu'il respecte notre règlement qui prévoit qu'il doit représenter les différentes sensibilités politiques" de l'hémicycle, et parce qu'il est "largement paritaire, avec 12 femmes sur 22 membres", a-t-elle fait valoir récemment devant les députés macronistes.
La reconduction du bureau est généralement une formalité, mais il suffirait qu'un seul groupe le demande pour qu'un nouveau vote soit organisé, le 2 octobre.
Au sein du camp présidentiel, certains regrettent ouvertement d'avoir permis l'attribution par leurs votes en début de législature de deux vice-présidences de l'Assemblée aux députés RN Sébastien Chenu et Hélène Laporte. Les autres étant attribuées à Valérie Rabault (PS), Naïma Moutchou (Horizons), Elodie Jacquier-Laforge (MoDem) et Caroline Fiat (LFI).
"Il y a toute une stratégie de légitimation du Rassemblement national, pour lesquels on a pu faire des erreurs" et "clairement", le "vote pour les députés RN aux vice-présidences" en était une, a estimé samedi le député macroniste Sacha Houlié, tout en jugeant "difficile" de les remettre en cause "sans victimisation de leur part".
La cheffe du groupe écologiste Cyrielle Chatelain estime au contraire qu'il est possible pour le camp présidentiel de "revenir sur l'une des fautes originelles de ce mandat", en oeuvrant à une nouvelle composition du bureau.
Les responsables du camp présidentiel plaident plutôt pour le statu quo, tout comme le groupe LR. "La grande difficulté, c'est que si on touche à l'équilibre actuel, on ne sait pas du tout ce qui va sortir", confie une source parlementaire macroniste.
A gauche, les partenaires des écologistes au sein de la Nupes, s'ils reprochent également à la majorité présidentielle son vote l'an dernier, sont réticents face à la perspective d'un grand chamboule-tout. "Si tu bouges un truc, tout bouge", met en garde une source parlementaire socialiste.
Parmi les risques pour la gauche, celui de perdre la présidence convoitée de la commission des Finances, dirigée par l'Insoumis Eric Coquerel, cible de critiques récurrentes du camp présidentiel.
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