ASNL : ça frotte et ça pique...

Il faut sauver le soldat ASNL ! Depuis plusieurs jours, c’est mobilisation générale autour de l’AS Nancy Lorraine. Manifestation XXL, prises de parole d’élus politiques, soutien d’anciens joueurs, sortie du bois de l’ancien président historique Jacques Rousselot dans les médias régionaux.

ASNL : ça frotte et ça pique...

L’heure est grave ! Le club de football nancéien est à l’agonie sportive en bon dernier du championnat de Ligue 2 et une descente en Nationale quasiment inévitable (on peut toujours croire au Dieu du football et continuer à allumer des cierges). La faute à qui ? Aux joueurs, un peu facile mais pas entièrement faux. Au staff technique ? Il faut bien trouver un coupable. À l’équipe dirigeante actuelle et sa gestion ? Bonne pioche ! En janvier 2021, les Chardons lorrains sont vendus à des investisseurs sino-américains avec comme propriétaire Chien Lee (investisseur dans le secteur de l’hôtellerie, du sport et de l’immobilier) et comme nouveau président Gauthier Ganaye (président exécutif du club de football belge KV Ostende, ancien président de l’OGC Nice et ancien PDG du Barnsley Football club). À l’époque, il affirmait «avec l’ensemble des composantes du club, nous allons ensemble remettre l’ASNL à la place qui est la sienne.» Problème, ce n’est pas vraiment à celle qui se présage ! La construction d’une équipe compétitive était programmée pour viser alors une remontée rapide du club en Ligue 1. Un an plus tard, les espoirs ont tout simplement viré au cauchemar footballistique. La manifestation Pour l’Amour du Chardon de début février, organisée par le club de supporters Saturday FC a rassemblé près de 600 personnes dans une marche populaire pour défendre leur club de cœur. Un club qui risque tout simplement l’effondrement. La question cruciale n’est pas de savoir si l’ASNL peut sauver sa peau et se maintenir en Ligue 2, c’est mettre en place un réel projet pour l’avenir des rouges et blancs. L’entreprise ASNL semble avoir besoin d’un véritable patron pour espérer survivre. À l’heure du sport-business où le jeu a complétement disparu du sport (il n’y a qu’à voir les JO de Pékin et la future Coupe du monde au Qatar), cet épisode douloureux n’est que l’illustration d’une dérive depuis longtemps présente. Dans cette optique, difficile de continuer à jouer les prolongations. Allez, balle au centre et on refait le match, vraiment...