La construction neuve a poursuivi sa croissance à hauteur de +2% au deuxième trimestre 2016.
La note de conjoncture des artisans du bâtiment, publiée en juillet, confirme l’amélioration de l’activité amorcée en début d’année, au deuxieme trimestre 2016, tirée par la construction neuve, et, dans une moindre mesure, l’entretien‑amélioration.
La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) a dévoilé les chiffres du deuxième trimestre 2016, le 21 juillet 2016. L’éclaircie constatée au premier trimestre 2016 pour l’activité se confirme au second trimestre, avec une même croissance de 1% en volume. Cette hausse s’explique, comme au trimestre précédent, par une embellie de la construction neuve, et par une croissance (modérée) de l’activité d’entretien-amélioration.
La construction neuve, premier moteur de reprise. La construction neuve a ainsi poursuivi sa croissance, à hauteur de +2 %, contre -4 % au second trimestre 2015. La construction de logements neufs bénéfice d’une augmentation de 5,2 % des mises en chantier et de 9,9 % des logements autorisés à fin mai 2015 sur douze mois cumulés. Soit un total de 355 600 logements neufs commencés à la fin mai 2016. Le segment de l’individuel pur, progresse de 0,2 % sur douze mois et laisse apparaître des perspectives plus favorables au regard du nombre de permis de construire déposés (+ 4,3 % sur un an). Cette hausse s’explique notamment, encore, par le succès du dispositif fiscal Pinel et du prêt à taux zéro (PTZ) qui permet de solvabiliser de nombreux primo-accédants. Entretien-rénovation : un redressement plus modéré. L’entretien-rénovation enregistre une progression de +0,5 % au second trimestre, bénéficiant de la hausse des travaux de performance énergétique (+1 %) qui contribuent depuis six trimestres à soutenir l’activité du secteur. La reprise importante de la vente de logements anciens (+19% sur un an, soit 830 000 ventes) devrait permettre de consolider cette progression dans les prochains mois, en suscitant des travaux de rénovation, portés par des taux d’intérêts historiquement bas, note la Capeb.
Carnet de commandes et emploi mieux orientés. Autre signe encourageant pour l’artisanat du bâtiment : les carnets de commandes qui continuent à se remplir : ils représentent désormais 81 jours de travail (soit 9 jours de plus qu’un an auparavant). Le niveau des carnets pour l’ensemble des entreprises, quels que soient leur activité et leurs effectifs salariés, laisse présager la poursuite du regain d’activité pour les trois prochains mois . Dans ce contexte, les besoins de trésorerie bien que stables restent élevés. 46 % des entreprises continuent de déclarer un besoin de trésorerie en moyenne égal à 25 000 euros, contre 19 000 euros, un an auparavant, soit une hausse de plus de 30 %. Quant à l’emploi, il reste en recul de 0,9 % sur un an, soit 691 134 salariés au premier trimestre 2016 (contre 697 636, un an auparavant). Toutefois, on retiendra qu’en juillet , le nombre d’entreprises artisanales du bâtiment envisageant de procéder à des licenciements ou de ne pas renouveler de contrats a nettement chuté pour concerner seulement 2 % des dirigeants. Quant au nombre d’entreprises envisageant d’embaucher au second semestre 2016, il a progressé (10 % contre 4 % au même semestre de l’année précédente). Pour la première fois depuis cinq ans, l’effectif salarié du secteur devrait enfin se stabiliser, selon la Capeb. Patrick Liébus, président de la Confédération, souligne que ce regain d’activité “vient interrompre15 trimestres de baisse d’activité” et table sur un second semestre en croissance.. sous réserve du maintien des dispositifs incitatifs mis en place par le gouvernement, prévient-il. Et la dynamique se confirme dans le logement neuf : selon les chiffres publiés par le ministère du Logement, fin août, les mises en chantier affichent une nouvelle hausse entre mai et juillet, +4,7% comparé à la même période, un an auparavant. Et les permis de construire grimpent de 4,1% sur cette période, plus nettement sur douze mois cumulés (+8,3%) pour franchir la barre des 400 000.