87 %
C’est le pourcentage de chefs d’entreprise qui ont le sentiment de ne pas pouvoir peser et entamer une véritable négociation avec leur fournisseur d’énergie lors de la phase de renouvellement de leur contrat.
Ce chiffre est tiré de l’enquête de fin octobre de la CPME sur la situation économique et financière des TPE-PME en période de crise énergétique. Et quand on sait que les TPE et PME sont près de 20 % à devoir renouveler leur contrat d’électricité ou de gaz avant la fin de l’année et un peu plus de 40 % en 2023, il y a de quoi s’inquiéter. Aujourd’hui, d’après l’enquête de la CPME, le coût de l’énergie est supérieur à 3 % du CA pour 41 % des entreprises. En 2023, près de 70 % des entreprises devraient être concernées. Près d’un dirigeant sur deux (45 %) déclare que la hausse des prix de l’énergie aura un impact significatif sur les résultats 2022 de leur entreprise. «Ils seront négatifs ou diminueront de plus de moitié par rapport à ceux de 2021», précise la CPME. 9 % des dirigeants envisagent, d’ailleurs, un arrêt de leur activité du fait de la hausse de l’énergie. À côté de cette fièvre énergétique, 56 % des chefs d’entreprise rencontrent des difficultés pour s’approvisionner en matières premières ou en biens intermédiaires. La principale difficulté est le coût (87 %), suivi des délais de livraison (17 %) et des quantités disponibles (69 %). 90 % des dirigeants disent être impactés par la hausse des prix de la part de leurs fournisseurs. «Ils sont tout autant à éprouver le sentiment que leurs fournisseurs profitent de la situation actuelle pour augmenter leurs prix sans justification.» Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, 70 % des dirigeants ont constaté une hausse de la fiscalité locale cette année, «avec des progressions supérieures à 10 %.» 91 % d’entre eux craignent une augmentation de leur CFE (Cotisation foncière des entreprises) l’année prochaine. À part ça tout va bien…