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C’est la baisse de nombre de défaillances d’entreprises en Meurthe-et-Moselle l’année dernière. Ce chiffre est tiré de l’étude sur les défaillances dans le Grand Est du groupe Altares. 

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Au niveau régional, avec 1 977 entreprises placées en redressement ou en liquidation judiciaire, le niveau de défaillances est en chute de 14,5 %. «Cette tendance favorable témoigne de l’efficacité des aides de l’État tout au long de l’année 2021 marquée par une reprise économique soutenue. Cet accompagnement de l’État et des territoires a permis de protéger les entreprises de la faillite et de voir les défaillances atteindre leur plus bas niveau depuis 30 ans», peut-on lire dans cette étude. Avec un recul de 14,5 % du nombre de défaillances, la région fait mieux que la tendance nationale. La plupart des départements lorrains observent un net recul des défaillances à l’exception de la Meuse «qui peine à stabiliser sa sinistralité, le nombre de défaillances reste faible dans le département, un peu au-dessus d’une soixantaine.» En Moselle, la baisse affiche les - 16 % tandis que les Vosges avec une baisse de - 11 % affiche un recul encore sensible des défaillances d’entreprises. Dans la région, l’essentiel des défaillances (95 %) concernent les TPE. «Ce sont ces dernières qui donnent le ton de la tendance régionale. Cette tendance est favorable puisque les TPE enregistrent une baisse de plus de 15 % du nombre de défaillances.» Une bonne tendance pour les TPE mais «en revanche, si les employeurs d’au moins 50 salariés ont été peu nombreux à passer en jugement en 2021 (moins d’une demi-douzaine), ceux de 10 à 49 salariés ont été davantage fragilisés. 97 de ces entreprises ont ainsi fait défaut contre 85 un an plus tôt», notent les auteurs de l’étude. Côté prospective pour l’année en cours : «les derniers efforts d’accompagnement de l’État devraient permettre de passer le cap de la vague Omicron et, par conséquent limiter les dépôts de bilan dans les prochains mois», explique Thierry Millon, directeur des études d’Altares. «Mais le risque n'a pas pour autant disparu. Il est provisoirement neutralisé. La dynamique des créations d’entreprises est en ce moment très forte, proche d’un million. Dans ce contexte, le risque de défaillances de très petites entreprises reste élevé.» Le tout additionné aux difficultés d’approvisionnement en matières premières et à l’envolée des prix. Des menaces qui pourraient rapidement fragiliser les trésoreries des entreprises.