77 %
C’est le pourcentage de dirigeants de TPE qui affichent un fort sentiment d’inquiétude. Ce chiffre est tiré d’une enquête réalisée par le SDI (Syndicat des indépendants) à la mi-mars. Effets et conséquences de la crise de la Covid-19 sur leur activité, contexte économique et forte inflation et pour 53 % d’entre eux la crainte d’une extension du conflit ukrainien sur le territoire européen avec une implication de la France.
D’après cette enquête, 90 % des dirigeants de TPE constate un impact négatif sur leur activité. Avec l’inflation, la hausse des coûts des énergies et des matières premières et le début de la guerre en Ukraine, le SDI assure constater une baisse d’activité chez 54 % des dirigeants de TPE interrogés. Ce constat est particulièrement prégnant dans les secteurs de l’équipement de la personne (80 %), le secteur CHR (café, hôtel, restaurant) à hauteur de 64 % et les commerces alimentaires (62 %). Dans le seul secteur du bâtiment, le pourcentage atteint les 88 %. «Ces professionnels se retrouvent actuellement avec des bons de commandes signés sur la base d’un prix des matières premières très inférieur aux prix actuels ce qui entraîne une baisse massive de leur marge», peut-on lire dans cette enquête. Histoire de compenser l’impact de ces différentes hausses et tenter de maintenir l’activité et l’emploi, 83 % des dirigeants assurent avoir augmenté leurs prix de vente «mais faiblement pour ne pas perdre de clientèle, elle aussi impactée, tout en baissant leurs marges (51 % d’entre eux).» Pour ceux qui n’ont pas encore pris de mesures : 64 % prévoient d’agir en conséquence et 87 % comptent augmenter leurs prix de vente dans les prochaines semaines si la situation reste tendue. «Il est devenu illusoire de compter sur la seule croissance pour absorber les charges nées pendant la crise sanitaire dans les délais requis. Des mesures pérennes et globales doivent être prises (...) Des dispositifs concrets doivent être pris par l’État pour que ni l’inflation ni la crise ukrainienne ne signent l’arrêt de l’activité des TPE et entraînent une perte d’emploi de leurs salariés. Ces dispositifs ne coûteraient rien à l’État : allongement de droit de la durée de remboursement du PGE (Prêt garanti par l’État) d’au moins deux années et le renouvellement du dispositif d’étalement du paiement des charges sociales personnelles du chef d’entreprise sur 12 à 36 mois», assure Marc Sanchez, le secrétaire général du SDI. L’urgence apparaît de mise.