56 %
C’est le pourcentage de jeunes qui assurent aujourd’hui être en recherche de sens et d’engagement dans leur vie professionnelle et dans leurs études.
Ce chiffre est tiré du baromètre réalisé par la Fondation Jean-Jaurès et la Macif avec l’Institut BVA à l’occasion des Universités de la Terre et du Parlement des Entrepreneurs d’Avenir la semaine dernière. La quête de sens, une notion qui pouvait encore faire sourire il y a quelques temps. Depuis la rentrée de septembre avec les différents phénomènes de difficultés de recrutement, plus palpables dans nos TPE et PME locales, elle apparaît être réellement prises au sérieux. Carole Chrisment, la présidente de la CPME de Meurthe-et-Moselle avait, dans nos colonnes de mi-septembre, assuré que «rien ne sera plus comme avant, c’est un changement de société totale qui s’opère. Nos entreprises sont entrées en mutation. Notre tissu local n’échappe pas à cette nouvelle donne, les salariés, et notamment les jeunes, ne veulent plus travailler comme avant.» Le baromètre de la Macif et de la Fondation Jean Jaurès corrobore ce sentiment. «40 % des jeunes déclarent que l’un des rôles principaux d’une entreprise en 2022 est de donner les moyens à ses salariés de s’épanouir professionnellement et 38 % d’être utiles à la société», peut-on lire dans ce baromètre. Concernant le management, les jeunes attendent de leur responsable qu’il crée un environnement de travail épanouissant (31 %) et qu’il reconnaisse le travail accompli (30 %). Pour 37 % des jeunes interrogés, l’idée de s’ennuyer au travail et de ne pas être intéressés par leur travail, génère une angoisse. Une angoisse renforcée par un accès jugé compliqué à la vie professionnelle. «Pour 41 % des 18-24 ans, l’objectif du premier emploi est de gagner en expérience professionnelle. Les principaux obstacles qu’ils rencontrent pour faire leur entrée sur le marché du travail sont le manque d’expérience (50 %), le manque de confiance de la société vis-à-vis de la jeunesse (34 %), suivi par le manque de formation et de compétences (21 %), notamment pour les personnes ayant un niveau de diplôme inférieur au bac (29 %).» Aujourd’hui, plus de quatre jeunes sur dix se disent pessimistes vis-à-vis du marché de l’emploi actuel. C’est certain, les entreprises ont du boulot pour tenter de répondre à cette quête de sens...