30 %

C’est le pourcentage d’augmentation du prix du cuivre depuis le début de cette année 2021. Plus globalement, le prix des matières premières entrant dans la construction s’envole. 

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Des bonds souvent spectaculaires. L’une des conséquences de la crise sanitaire. Acier, bois, polystyrène, PVC, plyuréthane… sont aujourd’hui menacés de pénurie. Avec un réel impact sur l’activité économique. Sur les dix derniers mois, l’aluminium a augmenté de 30 %, le PVC de 22 %. Cette crise dans la crise est liée à plusieurs facteurs : une forte demande en Asie, aux États-Unis et en Europe, des difficultés au niveau du transport maritime (raréfaction des navires et containers, envolée des prix du fret), des mécanismes spéculatifs sur les marchés. Face à cette situation, des stratégies de stocks ont été menées par des conglomérats d’acheteurs, tout secteur confondu, pouvant occasionner des pénuries de matières premières. Lesquelles ont dans un premier temps été observées sur l’acier et le cuivre, puis sur le bois de construction et les autres métaux non ferreux. Le phénomène a ensuite gagné les plastiques, le polyuréthane et le polystyrène. Puis les matériaux plus techniques avec les composants informatiques, les puces, les composants en silicium. Avec une quasi-rupture. D’où des prix grimpant de 20, 30, 40 %, voire davantage. Une grande partie des éléments de fabrication des équipements électriques et de génie climatique subissent notamment d’importantes hausses de prix. Avec cette conséquence directe : le risque de répercussion dans les prix vendus par les fabricants. À partir de l’instant où la majorité des marchés restent signés à prix fermes, non actualisables, ni révisables, et prévoient des pénalités de retard, des chantiers ont la crainte de basculer dans des pertes systématiques. Récemment, la Fédération française du Bâtiment a demandé au gouvernement de réactiver les ordonnances du printemps 2020 qui avaient temporairement gelé les pénalités de retard. À l’heure où de nombreuses entreprises veulent à présent rembourser leur PGE, avec la hausse du prix des matériaux, les trésoreries vont souffrir. Une fois de plus…