Agenda

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Crépuscules lorrains

Exposition. Jusqu’en mars 2013, tous les jours de 13h30 à 16h45 au Parc Animalier de la Pépinière à Nancy.

Dans le prolongement de l’exposition récemment proposée au sein du Muséum- Aquarium de Nancy, l’Espace animalier du Parc de la Pépinière présente l’exposition «Crépuscules lorrains» de Vincent Munier, reconnu comme l’un des meilleurs photographes naturalistes actuels.

A travers ses photographies exceptionnelles, Vincent Munier nous offre sa vision de la faune lorraine, prise entre chien et loup. Dans l’atmosphère humide des tourbières, sur les crêtes enneigées ou au plus profond des forêts lorraines, les images de Vincent Munier sont une invitation au partage : partage des émotions ressenties par l’artiste lors de ces longs moments d’attente, partage d’une infinie quiétude où l’animal se révèle discrètement, partage d’une lumière de brume évanescente… A découvrir sans tarder !

J’avais un beau ballon rouge

Théâtre. Du 15 au 25 janvier 2013, mardi, mercredi, vendredi à 20h30, samedi à 19h et dimanche à 15h, au Théâtre de la Manufacture, 10, rue Baron Louis à Nancy. Plus d’infos : www.théâtremanufacture. fr ou 03.83.37.42.42

Romane Bohringer et Richard Bohringer ensemble sur un plateau et c’est la première fois.

Petite et grande Histoire se télescopent avec l’évocation de la trajectoire fulgurante de Margherita Cagol, épouse de Renato Curcio, fondateur et idéologue des Brigades rouges. Angela Dematté tisse la dentelle d’un texte poignant qui met aux prises Mara avec son père dans l’affrontement de deux positions irréconciliables, deux systèmes de pensée totalement incompatibles : le bon sens conservateur du père et la radicalité politique de la fille qui justifie la violence de la lutte armée. Depuis son enfance jusqu’à sa mort, c’est donc la vie de Margherita Cagol, alias Mara, épouse de Renato Curcio, fondateur et idéologue des Brigades Rouges, que retrace l’auteure. Margherita est une enfant qui grandit et développe sa conscience politique pendant ses études à la faculté de sociologie de Trente, où elle rencontre Renato Curcio. Le couple part à Milan, fonde la lutte armée, effectue les premiers enlèvements, mais, le 6 juin 1975, Mara est tuée au cours d’un affrontement avec les forces de l’ordre.

Dans la pièce d’Angela Dematté, l’interlocuteur omniprésent de Margherita est son père. À partir de leurs échanges, deux visions du monde entrent en collision : le bon sens commun, «petit bourgeois», du père et la vision idéologique, intransigeante, de Mara.

Pour évoquer la vie et la mort de Mara Cagol, Angela Dematté s’appuie, en outre, sur des lettres de Mara à sa mère, des communiqués (successifs) des Brigades Rouges, des extraits de journaux, photographiant ainsi un moment particulier de l’histoire italienne : la naissance des Brigades Rouges, le passage à la lutte armée jusqu’à la disparition tragique de Mara. L’auteur oppose le quotidien à l’exceptionnel car elle choisit, et c’est là le plus intéressant, le point de vue de l’intime : au centre, la relation entre le Père et la Fille, dans laquelle la raison «concrète» du père, celle des affects, particulièrement touchante, déteint sur les raisons quelque peu abstraites et suicidaires de Mara. À travers leurs dialogues, Angela Dematté raconte non seulement l’histoire d’une des fondatrices des Brigades Rouges mais elle explore également le rapport concret entre un père et sa fille, fait de silences, de non-dits et d’incompréhensions.