Le chiffre
15 %
C’est le pourcentage de créations d’entreprise par des entrepreneurs étrangers, d’après les données de Legalstart. Principalement d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, du Portugal et d’Italie.
En majorité, les formes juridiques choisies par ces créateurs étrangers sont celles qui sont à responsabilité limitée (on trouve peu de micro-entrepreneurs). Ces structures juridiques sont moins risquées et plus simples à créer telles que la SARL, qui ne nécessite pas de capital minimum, ou l’EURL, qui permet d’être l’associé unique et donc d’avoir une certaine autonomie. Les créateurs français privilégient davantage des formes juridiques leur permettant d’avoir une grande latitude statutaire, des perspectives d’élargissement ou de levée de fonds (SAS, SASU). À l’instar des Français, les créateurs étrangers optent pour des secteurs d’activité où il y a de la demande et lancent leurs entreprises là où il y a de l’emploi. Dans certains secteurs, comme le BTP, leur part de création d’entreprise est plus élevée que celle des créateurs français : 19 % contre 6 %. C’est aussi le cas dans l’internet et l’informatique (14 % contre 10 %). Les créateurs français les devancent dans des secteurs comme les loisirs et le tourisme ou l’immobilier (moins de 1 % des créateurs étrangers). Ce faisceau de données avalise le fait que les Français ne sont pas les seuls à faire vivre l’économie du pays. Quant à la localisation des entreprises de ces créateurs d’entreprise étrangers, on les trouve en majorité en région parisienne. Quelques spécificités pour les étrangers européens : ils entreprennent pour beaucoup dans les Alpes-Maritimes, en Haute-Savoie et dans l’Hérault. Au final, ces dirigeants venus d’hors de notre périmètre hexagonal osent, génèrent des emplois et dynamisent le tissu économique local.