Cadres

71 %

C’est le pourcentage de cadres qui souhaitent changer d’emploi d’ici les deux prochaines années.

(c) Pixabay
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Ce chiffre est tiré d’une étude réalisée au début du mois par le cabinet Robert Walters. Elle semble confirmer que l’ère de la grande démission est loin d’être un mythe. Près de neuf cadres sur dix ont songé à démissionner au cours de l’année 2022, une tendance particulière forte chez les 30-39 ans (91%). Plusieurs raisons les ont incités à envisager de quitter leur entreprise, la première étant le désaccord avec le management et la culture d’entreprise, pour 51 % d’entre eux. Les sujets de quête de sens ne sont pas en reste. 26 % des cadres déclarent envisager démissionner pour trouver une mission avec plus sens et 25 % afin de réduire la pression et le stress au travail. 46 % des cadres envisagent de changer de secteur d’activité, voire même de métier (21 %). «Quitter un secteur en crise, obtenir une meilleure rémunération ou réaliser des missions avec plus de sens sont les principales raisons évoquées par les cadres. Les entreprises devront donc réunir leurs efforts autour de ces sujets pour tenter de retenir ou attirer leurs talents», assure le cabinet Robert Walters. «Dans ce contexte d’incertitudes économiques et géopolitiques, les collaborateurs ont besoin d’être rassurés. La rémunération sera donc clé, notamment pour faire écho à l’inflation.» D’après cette étude, 53 % des cadres renonceraient à démissionner s’ils obtenaient une augmentation ou une promotion. Reste que les entreprises ne peuvent continuellement adapter leurs grilles de rémunération et doivent se montrer innovantes en jouant sur d’autres leviers. 32 % des cadres déclarent qu’ils pourraient renoncer à quitter leur entreprise si elle prenait davantage en compte leur bien-être au travail. La communication des entreprises, les efforts portés sur la marque employeur et la flexibilité s’affichent aujourd’hui comme essentiels. «Le marché de l’emploi n’a jamais été aussi favorable pour les cadres. Il subsiste une grande différence entre déclarer vouloir quitter son entreprise et le faire réellement. Les entreprises ont donc leurs cartes à jouer pour les retenir, soit en actionnant le levier rémunération, toujours stratégique, soit en proposant des initiatives innovantes et adaptées à leurs attentes», assure Coralie Rachet, directrice France du cabinet Robert Walters.