Préfecture de Meurthe-et-Moselle : Arnaud Cochet, cap à l’Ouest...
Foule des grands jours, le 26 juillet à la préfecture de Meurthe-et-Moselle à l’occasion du départ d’Arnaud Cochet. Préfet du département pendant trois ans, agités par une succession de crises, laisse sa place à Françoise Souliman, actuelle préfète d’Eure-et-Loir. Son arrivée est programmée le 21 août.
Les applaudissements sont soutenus, signes d’une estime, d’un respect voire d’une affection. «Comme à chaque fois, je ne pars jamais avec le sentiment du devoir accompli. Je quitte la Meurthe-et-Moselle où j’ai eu du bonheur à exercer.» Arnaud Cochet vient de tenir son dernier discours en tant que préfet de Meurthe-et-Moselle ce 26 juillet. Dans l’assemblée, élus, représentants des autorités civiles et militaires, bon nombre de représentants du monde économique et des chefs d’entreprises notamment ceux soutenus par le plan France 2030 dans leur stratégie de décarbonation. «Ici, j’ai découvert et apprécié la richesse entrepreneuriale et son dynamisme. La situation est aujourd’hui favorable avec une amélioration générale sur le front du chômage et de l’emploi mais avec une pénurie de main-d’œuvre généralisée qui entraîne à changer nos schémas de pensées», assure celui qui aura passé «trois ans moins trois jours» à la tête de la préfecture de Meurthe-et-Moselle.
Préfet de crises
Arrivé le 24 août 2020, cet originaire des Côtes-d’Armor, s’est installé à Nancy en pleine crise sanitaire. La première crise de ces trois années meurthe-et-mosellanes. En 2021, mise en place du pass sanitaire, campagne de vaccination ponctuées par des manifestations antipass et antivax, déploiement du plan France Relance. 2022 : la guerre en Ukraine et ses conséquences avec l’accueil des réfugiés et la gestion des impacts économiques. Une mise en jambe musclée, version préfet de crises. Cette année, ce sont les manifestations contre la réforme des retraites, la fusillade de Villerupt sur fond de trafic de drogue à la mi-mai, le règlement de compte entre les jeunes du quartier du Haut du Lièvre à Nancy et la communauté tchétchène et encore toutes chaudes les violences urbaines. Sa nouvelle affectation, l’homme de la préfectorale ne la connaissait pas encore ce 26 juillet. «Je suis comme l’ASNL, j’espère être repêché comme il se doit même si les enjeux financiers sont sans commune mesure.» Ce représentant de l’État, loin d’être sans humour, met pour le moment «le cap à l’Ouest.» Le 21 août, sa successeuse, Françoise Souliman, actuelle préfète de l’Eure-et-Loir prendra le relais des dossiers chauds du moment...