Aquariums et nouvelles technologies
La petite entreprise de Sébastien Payage associe sa passion pour les aquariums, leurs vertus apaisantes, le respect de la nature, le numérique et la pédagogie…
Originaire du Douaisis, Sébastien Payage, 37 ans, s’est établi à Englefontaine (ouest de l’Avesnois) il y a huit ans. Un DUT d’informatique et de gestion (obtenu à Villeneuve-d’Ascq) en poche, il a occupé pendant une quinzaine d’années plusieurs emplois dans la grande distribution, l’informatique et la téléphonie mobile, jusqu’à devenir responsable de magasin. Et puis, virage. Avec l’appui de la BGE de Caudry, où il a été distingué par un prix “commerce”, il s’est orienté vers tout autre chose. «Depuis l’enfance, je suis passionné par l’aquariophilie. J’aime bien la nature et aussi les nouvelles technologies. Être mon propre maître, créer, ça me tentait également. Au début, j’ai pensé à une animalerie, mais j’ai réalisé que c’était lourd. J’ai cherché une originalité, une valeur ajoutée. Mon projet a mûri et après quelques mois en couveuse, entre septembre 2014 et janvier 2015, j’ai créé Zoomaniac, en mars et déposé le concept Aquammersion.»
Vertus apaisantes et concept pédagogique. S’appuyant sur sa propre expérience et des recherches sur le sujet, Sébastien Payage explique : «Contempler un aquarium, c’est apaisant et divertissant. Pour moi, c’est une évasion en 3D, dans un monde vivant, une fenêtre sur la nature et l’élément liquide… Ce que j’ai constaté est reconnu par d’autres. Un exemple : un aquarium, placé dans la salle d’attente d’un dentiste, ça calme et ça occupe, autant les enfants que les adultes.»
A son activité d’installation et de maintenance d’aquariums, il a ajouté une dimension pédagogique étonnante : «Chaque aquarium reconstitue un biotope réel, celui d’un lac ou d’un fleuve africain, américain, amazonien, asiatique… J’en ai élaboré dix. L’écosystème reconstitué, en créant un équilibre naturel, réduit aussi la maintenance de l’aquarium. Et pas de décors en plastique !»
Numérique. Quant à la dimension «nouvelles technologies», il l’a apportée en proposant une tablette numérique installée à côté, sur un support, et en imaginant des logiciels de jeux et d’explications sur le contenu de l’aquarium. Il a aussi imaginé une barre de son, un haut-parleur, proposant une ambiance sonore en rapport avec le biotope. «J’envisage, par la suite, de rajouter des caméras, comme celles qui sont utilisées pour les endoscopies, afin d’apporter des images insolites.» Sébastien Payage a donc imaginé des «aquariums intelligents».
Premiers clients. Par le bouche à oreille, ce passionné a déjà convaincu, par exemple, un dentiste à qui il a proposé un biotope «lac Tanganyika», un restaurateur, une maison de retraite, un particulier ainsi qu’une… chambre funéraire pour laquelle, en cette rentrée, il est en train de préparer un aquarium à l’ambiance amazonienne…
L’aquarium, s’amuse-t-il, c’est mieux que la télé. Et d’expliquer que pour apaiser, soulager, distraire, il est possible de jouer sur le comportement des poissons, les couleurs, selon l’effet recherché. «L’idée, c’est que l’acquéreur n’ait qu’à regarder son aquarium. Moi, je m’occupe du reste : maintenance technique, filtration, éclairage, pompe, distribution automatique de la nourriture.»
Développement prudent. Sébastien Payage a démarré seul. Il a installé son activité chez lui, à Englefontaine. Il explique que son passage à la BGE lui a permis de concevoir un développement prudent, étape par étape, une montée en puissance évitant les ruptures de trésorerie. Il aimerait bien investir le milieu hospitalier et il a un autre projet : «Pour l’instant, je propose du sur-mesure, y compris le mobilier qui sert de support, mais j’envisage de mettre au point une gamme…»