Après la trêve, qui sont les 136 otages toujours retenus à Gaza
Principalement des hommes, dont des pères d'enfants libérés, des soldats et une quinzaine de femmes: ce que l'on sait des otages toujours captifs dans la bande de Gaza, alors que les combats ont repris vendredi entre le Hamas et Israël...
Principalement des hommes, dont des pères d'enfants libérés, des soldats et une quinzaine de femmes: ce que l'on sait des otages toujours captifs dans la bande de Gaza, alors que les combats ont repris vendredi entre le Hamas et Israël, selon une base de données compilée par l'AFP.
Sur les quelque 240 otages emmenés le 7 octobre dans la bande de Gaza le jour de l'attaque du Hamas, 105 ont été libérés en sept jours de trêve, dont 80 dans le cadre de l'accord entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, auxquels s'ajoutent cinq personnes relâchées auparavant.
Ont été libérés, dans le détail, 33 mineurs, 49 femmes adultes, ainsi que 28 hommes adultes, principalement des travailleurs agricoles thaïlandais hors accord de trêve.
Alors que les raids israéliens ont repris sur le territoire palestinien, "136 otages, dont 17 femmes et enfants" y sont toujours retenus, a affirmé vendredi le porte-parole de l'armée israélienne. Parmi ces otages dont le gouvernement israélien ne dévoile aucun nom, figurent 125 Israéliens ou binationaux, huit Thaïlandais, un Népalais, un Tanzanien et un Franco-Mexicain (Orion Hernandez-Radoux, 32 ans, dont l'identité a été confirmée par sa famille).
L'armée a par ailleurs confirmé vendredi la mort de cinq otages en captivité.
Les données qui suivent analysent les 108 otages présumés vivants toujours à Gaza que l'AFP est parvenue à identifier au 1er décembre, principalement grâce à son réseau de journalistes en contact régulier avec des familles d'otages et à la presse israélienne.
Au moins 15 soldats, dont cinq femmes
Il n'est toutefois pas certain que tous soient encore vivants. Le Hamas a annoncé à plusieurs reprises des décès d'otages, sans qu'ils ne puissent être vérifiés de manière indépendante. C'est notamment le cas du plus jeune d'entre eux, le nourrisson Kfir (dix mois), de sa mère Shiri Bibas (32 ans) et de son grand frère Ariel (quatre ans), dont l'armée n'a pas confirmé la mort.
A ce jour, l'armée israélienne a confirmé sept décès d'otages, dont cinq vendredi.
Par ailleurs, les preuves de vie étant rares, il arrive encore régulièrement que des victimes, initialement considérées comme otages, soient finalement identifiées comme tuées dans l'attaque du 7 octobre.
Hormis Kfir et Ariel, il ne reste plus d'otages mineurs dans la bande de Gaza. La dernière, la bédouine Aïsha al-Zayadna (17 ans) a été relâchée jeudi, au dernier jour de la trêve. L'accord Israël-Hamas prévoyait de les libérer en priorité.
En revanche, les femmes, deuxième population prioritaire, n'ont pas toutes été libérées.
Quinze femmes adultes sont toujours retenues, selon l'armée israélienne. Ofra Keidar et Judith Weinstein Haggai, 70 ans chacune, sont les deux femmes les plus âgées toujours présumées otages.
Cinq femmes, âgées de 18 ou 19 ans, sont des soldates et n'étaient donc pas concernées par l'accord de libération d'otages. S'y ajoutent au moins dix militaires hommes de 18 à 22 ans. La plupart faisaient leur service militaire et n'étaient pas des militaires de carrière.
Beaucoup d'otages de la rave-party
En comptant les soldats, au moins 91 hommes adultes sont encore présumés otages.
Parmi eux figurent de nombreux pères de famille, dont les enfants et les épouses ont été libérés pendant la trêve, comme David Cunio, Dror Or, Tal Shoham, Ilan Weiss, Yair Yakoov, Youssef al-Zayadna ou encore Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon, les pères des adolescents franco-israéliens Eitan, Erez et Sahar.
Au moins sept septuagénaires et quatre octogénaires sont toujours présumés captifs, parmi lesquels des époux de femmes libérées: Abraham (78 ans), mari de Ruth Munder, Yoram (80), mari de Tamar Metzger, ou encore Oded (83 ans) et Amiram (85 ans), les époux de Yocheved Lifshitz et de Nurit Kuper, relâchées en octobre.
Parmi les otages toujours captifs, au moins 33 ont été enlevés au festival de musique techno Tribe of Nova, auquel participaient plus de 3.000 personnes. Seulement cinq raveurs ont été libérés pendant la trêve, parmi lesquels la Franco-Israélienne Mia Shem.
Une dizaine de kibboutz comptent toujours des otages. Au premier rang desquels Nir Oz, qui recense encore au moins 27 captifs (38 ont été libérés). Beeri déplore toujours au moins onze otages, Kfar Aza, six, et Nir Yitzhak, quatre.
Outre les otages présumés vivants, plusieurs corps sont également détenus dans la bande de Gaza par le Hamas et ses alliés, dont ceux de trois soldats israéliens tués le 7 octobre.
En plus des otages, sept personnes sont toujours considérées par les autorités comme disparues. Il s'agit donc soit d'otages, soit de personnes retrouvées mortes dont les corps n'ont pas été identifiés.
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