Après Bergues, le cuisinistes’installe à Dunkerque

Moins de trois ans après l’ouverture de son premier showroom à Bergues, Pascal Carpentier a parié sur le potentiel du Dunkerquois. Conforté dans son choix, le gérant pense à doubler la mise, une fois la crise passée.

Depuis 25 ans, Pascal Carpentier travaille dans la cuisine : salarié pour une grande enseigne nationale pendant 14 ans, il finit par passer de l’autre côté du miroir et devient agent commercial pour des fournisseurs italiens. Entre 2000 et 2008, il arpente l’Hexagone, démarche les cuisinistes du pays, fait l’article dans les foires internationales. Huit années d’indépendance, mais huit années à avaler le bitume à raison de quelque 100 000 kilomètres annuels. “Ma famille me manquait, le contact avec le particulier me manquait, j’ai fini par choisir de me sédentariser de nouveau, rapporte l’intéressé. Mais en travaillant avec les mêmes marques italiennes.” Une exigence qui répond à une volonté stratégique de marquer sa différence “en proposant des cuisines qui soient tout à la fois modernes, hyper design, hightech et épurées, des cuisines sur mesure, jusque dans le choix des teintes”.

Réputation sans frontière. Après avoir hésité entre Dunkerque et Lille, Pascal Carpentier ouvre finalement son premier showroom – MJK cuisine – à Bergues, en septembre 2008. “On a bien fait, on ne travaille qu’avec le secteur de Bergues.” L’argument est simple : “On propose une ligne de produits qui offrent un très bon rapport qualité-prix (comptez entre 15 000 et 20 000 € la cuisine, électroménager inclus) et qui est toujours très bien posée, souligne le gérant. On travaille notamment en direct avec des poseurs italiens pour s’en assurer. Mais avant d’en arriver là, on propose toujours différents agencements au client avant de créer un projet pour lequel on n’a pas de limite. C’est d’ailleurs très rare qu’on doive revoir un projet.” Résultat : “Trois fois sur quatre, les clients viennent par effet du bouche à oreille.” Une réputation qui conduit MJK bien au-delà des frontières du Dunkerquois : Toulouse, Reims, Liège… ou plus récemment en Thaïlande !

Augmenter les ventes sur le secteur dunkerquois. Pendant deux ans, Pascal Carpentier et son équipe se concentrent sur le développement de cette première implantation pour atteindre le rythme de 50 cuisines vendues par an. “Puis, on s’est aperçu que seulement 10% de nos clients venaient de Dunkerque alors même que le marché existe. On s’est dit que pour augmenter nos ventes sur ce secteur, il fallait y être présent.” Le temps de trouver le bon endroit où implanter ce deuxième magasin et le tour était joué. Six mois après l’inauguration des lieux, les deux magasins affichent une moyenne de 100 cuisines annuelles. “Et l’agenda des poseurs est bouclé jusqu’à la fin d’année, s’enthousiasme Pascal Carpentier. Même si le secteur est un peu fragilisé par la crise, ce sont les hommes qui font la différence, poursuit ce dernier. Il faut beaucoup travailler – six jours sur sept –, il y a forcément des sacrifices à faire, mais on les fait pour nos enfants. D’ailleurs on aimerait bien ouvrir un troisième point de vente du côté de Wormhout. On y réfléchit, mais on va d’abord laisser passer la crise.” En attendant, Pascal Carpentier va se concentrer sur sa succursale dunkerquoise. Dans les cartons, quelques projets d’aménagement : réagencement de tout l’intérieur du magasin à l’été 2012 pour accueillir de nouveaux modèles – un rite qui se déroule tous les deux ans –, suivi de la transformation du sous-sol en lieu d’exposition qui permettra de doubler la surface totale.