Appels d’offres Des signes d’espoir
La Fédération du bâtiment et des travaux publics de la Meuse a organisé le 18 avril à Verdun la réunion des donneurs d’ordres. À cette occasion, les collectivités ont présenté aux entreprises, attentives, leurs programmes d’investissements pour 2013 et évoquer leurs projets pour 2014.
«Les carnets de commandes s’effritent, les prix sont au plus bas, les trésoreries s’essoufflent et les paiements s’allongent à cause de la LME». Voilà pour la dure réalité dévoilée, sans concession, par Pierre Nicora, le président de la Fédération du BTP Meuse. Mais dans ce tableau sombre, une lueur d’espoir apparaît. Après avoir contacté de nombreuses collectivités meusiennes, la Fédération est parvenue à recenser les programmations d’investissements, qui peuvent aujourd’hui «rassurer les entreprises». Et pour cause, cet état prévisionnel de travaux pour l’exercice 2013 représente avant tout des signes d’espoir pour les professionnels. C’est d’ailleurs pour cette raison que les adhérents, étaient venus en nombre écouter les représentants des collectivités. Présent lors de cette réunion, le nouveau sous-préfet de Verdun, Daniel Mérignargues a profité de ce rendez-vous pour rappeler que les collectivités ont désormais la possibilité de décrocher des crédits auprès de la Banque Postale ou de la Caisse des Dépôts pour des prêts à court ou long terme. Satisfait de la bonne tenue de cette rencontre, le représentant de l’État a salué l’initiative prise par la Fédération meusienne, qui est «une bonne façon de conjuguer les attentes des donneurs d’ordres avec les réponses des entreprises». Car si les appels d’offres sont assujettis à une réglementation bien précise, il est bon de redire la nécessité de privilégier le mieux disant et de ne pas regarder uniquement les prix afin d’éviter les contentieux et de privilégier la proximité. Voilà pour les messages transmis.
Difficile de se projeter…
À l’heure où les carnets de commandes s’essoufflent, les entreprises doivent
répondre au juste prix et ne pas justement alimenter la guerre des tarifs. Ce contact en direct entre collectivités et professionnels a aussi permis de réaffirmer l’importance de bien libeller les marchés d’un côté de bien y répondre de l’autre, en mettant en avant davantage la technicité. Philippe Serrier, adjoint aux travaux de la mairie de Bar-le-Duc s’est satisfait d’une «forte représentation des entreprises locales lors des consultations». La municipalité s’est engagée dans une programmation autour de 4 300 000 euros en 2013 et annonce d’ores et déjà pour 2014 la réhabilitation du marché couvert pour un montant prévisionnel de 2 810 600 euros TTC. Le Centre hospitalier de Verdun a également annoncé 2 780 000 euros de travaux de voieries et constructions neuves ou de réhabilitations. Que ce soit des plus petites communes ou alors le département ou la région, tous ont répondu à l’invitation de la Fédération du BTP Meuse. Reste toutefois une inconnue, comme l’a expliqué André Jannot, le vice-président du Conseil général et maire de la commune de Void-Vacon, estimant qu’il est difficile de se projeter pour 2014 et 2015, sans savoir dans quelles mesures les dotations de l’État allaient évoluer. Organisée avec l’accord et le soutien de la préfecture, la réunion des donneurs d’ordres a été l’occasion pour les entreprises d’espérer. Toutes sont reparties, en pensant déjà aux futures consultations. Si ce rendez-vous n’avait pas été organisé depuis trois ans en Meuse, son retour est déjà une bonne nouvelle, en soi…