Antonio Batalha se fait une fleur

Ancien salarié d’une grande enseigne de l’électroménager, cet homme de 46 ans a réalisé son rêve en reprenant une franchise Rapid’Flore à Compiègne.

Antonio Batalha est heureux de son choix professionnel mais un peu inquiet quant à l’avenir économique de son entreprise qui a souffert de la crise.
Antonio Batalha est heureux de son choix professionnel mais un peu inquiet quant à l’avenir économique de son entreprise qui a souffert de la crise.

 

Antonio Batalha est heureux de son choix professionnel mais un peu inquiet quant à l’avenir économique de son entreprise qui a souffert de la crise.

Antonio Batalha est heureux de son choix professionnel mais un peu inquiet quant à l’avenir économique de son entreprise qui a souffert de la crise.

A46 ans, il est enfin à la tête de son entreprise. Antonio Batalha s’est fait une fleur en reprenant une franchise Rapid’Flore à Compiègne. Cet ancien salarié d’une grande enseigne de l’électroménager compose dorénavant son quotidien avec des produits périssables, une nouvelle forme de gestion à laquelle il s’est vite habitué. Reste que le bilan de la première année d’activité souffre des répercussions de la crise.

Nouvelle aventure
« J’ai travaillé 24 ans chez Darty. J’étais responsable des stocks en magasin. J’assurais le contrôle, les commandes, le service après-vente… Depuis quelque temps, j’avais très envie de changer d’horizon professionnel. En 2010, je me suis rendu pour la première fois au salon de la franchise à Paris, un événement qui se tient Porte de Versailles. Et là, j’ai trouvé mon bonheur », explique Antonio Batalha. Un bonheur dans les fleurs puisque c’est au stand de Rapid’Flore que le déclic s’opère. « Les animateurs étaient vraiment très sympathiques et le concept me paraissait très séduisant », poursuit-il. Il avait déjà un faible pour les fleurs. Cette rencontre lui a donné envie d’aller plus loin.
C’est à Rouen que cette nouvelle aventure prend ses marques. « Rapid’Flore y organise trois journées découvertes. Durant cette période, on nous décrit le monde des fleurs, l’art et la manière de s’en occuper, comment se passe une journée en magasin, la façon d’accueillir la clientèle… » Pour ce dernier point, avec 24 années d’expérience dans l’électroménager, Antonio Batalha ne se faisait pas de souci. Convaincu qu’il a trouvé sa voie, il décide de lâcher téléviseurs, aspirateurs et appareils épilatoires pour se faire une peau neuve dans la douceur des fleurs. « J’ai eu droit à une formation, notamment sur la commande et la gestion du stock. » Rapid’Flore accompagne ses franchisés dans tous les domaines, y compris pour la recherche des locaux. Mais là, Antonio Batalha avait déjà sa petite idée : une enseigne de la marque était à reprendre à Compiègne, dans le centre-ville. La franchise le guide encore dans son ultime démarche : obtenir un prêt auprès d’une banque. Ce long périple s’achève le 11 février 2011 chez le notaire où il signe.

Temps fort
Sur les trois employés en CDI, Antonio Batalha en conserve deux ainsi que la personne déjà en contrat d’apprentissage. « Le plus difficile au départ a été de bien gérer les commandes au niveau des quantités. La fleur est une marchandise fragile. Mais j’ai pu avoir de bons repères grâce aux historiques de ventes de mon prédécesseur. » En plus de 12 mois d’activité, ce gérant a eu le temps de connaître les temps forts du métier, comme la Fête des mères qui génère à elle seule environ 20 % du chiffre d’affaires et aussi la Saint-Valentin, la Fête des grand-mères, le 1er mai et Noël. « J’ai en magasin environ 50 variétés de fleurs et entre 30 et 40 de plantes. Actuellement, les produits phare sont la rose et la pivoine. Cette dernière est d’ailleurs la fleur que je préfère », confesse Antonio Batalha.
Ce dernier pose un regard mitigé sur cette année écoulée : « L’expérience professionnelle est sans aucun doute très réussie. En revanche, économiquement c’est plus dur. L’année 2011 a été difficile pour tout le monde. Je me pose des questions sur l’avenir que j’espère moins tendu. » Pour cette reprise de magasin, Antonio Batalha a reçu un prix de 10 000 euros par Oise- Est initiative.