Antisémitisme/Hanouna: LFI se dit victime d'une campagne de presse pour les "salir"

Les dirigeants de LFI estiment être victimes d'une campagne destinée à les "salir" en n'étant interrogés dans les médias depuis dix jours quasiment que sur l'affiche à l'effigie de l'animateur Cyril...

La présidente du groupe parlementaire de La France Insoumise (LFI), Mathilde Panot lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris le 19 mars 2025 © Thibaud MORITZ
La présidente du groupe parlementaire de La France Insoumise (LFI), Mathilde Panot lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris le 19 mars 2025 © Thibaud MORITZ

Les dirigeants de LFI estiment être victimes d'une campagne destinée à les "salir" en n'étant interrogés dans les médias depuis dix jours quasiment que sur l'affiche à l'effigie de l'animateur Cyril Hanouna dont ils réfutent le caractère antisémite.

"Nous avons dit +il y a eu une erreur, il a été retiré+, nous l'avons dit, maintes fois. Cela suffit de nous salir de cette manière", a répondu lundi sur RTL la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot, questionnée à propos de cette polémique qui a éclaté le 12 mars. 

"Je veux le dire d'autant plus fort que, derrière nous, il y a des millions d'électeurs et d'électrices qui sont eux aussi liés d'affection à des personnes de culture et de confession juive et qui n'en peuvent plus", a-t-elle ajouté, dénonçant des "campagnes menées contre nous".

"Un jour, vous vous regarderez dans la glace d'avoir fait croire que les antiracistes étaient des racistes", avait-elle déjà lancé samedi aux journalistes qui la suivaient dans la manifestation parisienne contre le racisme et l'extrême droite.

Ce visuel "est resté quelques minutes en ligne et dix jours après, nous en parlons encore. Je trouve qu'il y a une forme de deux poids deux mesures qui est tout à fait insupportable", a renchéri le coordinateur LFI Manuel Bompard sur France 2.

"Il y avait une volonté dans ces procès de salir l'image d'une manifestation qui a eu lieu samedi contre tous les racismes et qui a réuni plusieurs centaines de milliers de personnes, qui a été un grand succès populaire", a-t-il ajouté.

Depuis le 12 mars, LFI a été critiqué par le reste de la classe politique à cause d'un visuel présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, sourcils froncés et grimace agressive. Cette caricature de M. Hanouna, juif d'origine tunisienne, reprend les codes de certaines affiches antisémites des années 1930 et de l'Allemagne nazie.

Cette représentation a valu au parti une condamnation en référé pour "atteinte (au) droit à l'image" de l'animateur. Cette condamnation, dont LFI a fait appel, "était sur le droit à l'image et évidemment pas sur un éventuel caractère antisémite de ce visuel que je réfute complètement et totalement", a affirmé lundi Manuel Bompard.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a refusé tout mea culpa, accablant également les médias. Une "défense aberrante" de l'avis du patron du PS Olivier Faure, "catastrophé" car "personne n'ignore ce qu'est l'antisémitisme", à commencer par M. Mélenchon qui en "connaît parfaitement les codes (et) l'iconographie" 

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