CMA Hauts-de-France
Anticiper la reprise de son entreprise artisanale
L’antenne d’Abbeville de la Chambre des métiers et de l’artisanat a organisé des rencontres territoriales de l’artisanat autour d’un petit déjeuner. L’occasion de dresser un portrait des entreprises, de l’âge de leur gérant, de rappeler qu’il est nécessaire de bien préparer la reprise de son activité et de décerner des labels.
Une quarantaine de personnes ont répondu favorablement à l’invitation de l’antenne abbevilloise de la Chambre des métiers et de l’artisanat pour assister à des rencontres territoriales ayant pour thème « Quel avenir pour l’artisanat dans votre territoire ? ». En préambule, Christophe Crapart, président de la Somme de la CMA Hauts-de-France, a rappelé que « cette antenne, c’est votre maison. Vous y êtes les bienvenus. Tous les services sont là pour vous. Il faut être fiers d’être abbevillois. Les effectifs dans la Somme sont de 12 000 entreprises, vous en représentez 30 % soit plus de 3 000. »
Des forces vives actives
Maire de la ville, Pascal Demarthe a exprimé « le plaisir que la municipalité a à travailler avec l’antenne de la CMA. C’est un centre qui forme très bien aux métiers de la coiffure et de la couverture. Il est essentiel de pouvoir compter sur les forces vives du territoire. La Communauté d’agglomération de la baie de Somme et la Ville sont à vos côtés. Avec 7,6%, le taux de chômage continue de baisser. Nous sommes dans une dynamique positive. »
À sa suite, Astrid Balligand, directrice territoriale-zone du littoral de la CMA Hauts-de-France, s’est félicitée de la densité artisanale de l’arrondissement qui est de 251 entreprises pour 10 000 habitants alors qu’elle est de 222 pour 10 000 habitants à l’échelle du département. 31% sont dans le bâtiment, 15% dans l’alimentaire (un chiffre qui pourrait être meilleur dans une région touristique d’autant que les opportunités seraient nombreuses sur la côte picarde), 15% dans l’artisanat de production et 39% dans les services.
A contrario, l’âge des entrepreneurs est plus élevé avec 905 dirigeants de plus de 55 ans soit 28% alors que dans la Somme on en compte 3 460, soit 26%. « Il faut absolument que l’on travaille tous ensemble, s’est-elle alarmée. Quand on sait qu’il faut trois à cinq ans pour transmettre… Il n’est jamais trop tôt tôt ! » Christophe Crapart, quant à lui, s’est penché sur la baisse du nombre de salariés en particulier dans le bâtiment : « Recruter c’est compliqué de même que former en apprentissage. Au bout de quelques mois, on s’aperçoit que cela ne leur plaît plus. »
Former les artisans de demain
Chaque entreprise occupe en moyenne trois ou quatre salariés. Il est essentiel pour la CMA de réussir à les convaincre qu’ils font un beau métier, de les garder pour que demain à leur tour, ils soient chefs d’entreprise. Stéphanie Peulevey, directrice de l’antenne France Travail d’Abbeville, et Nicole Thiret, formatrice dédiée à l’insertion professionnelle à l’antenne CMA d’Abbeville, ont présenté le dispositif « Les talents sur table » qui permet à des personnes bénéficiant des minimas sociaux de se former aux métiers de l’hôtellerie/restauration : service en salle, cuisine/restauration, chambres… et d’effectuer des stages.
Deux groupes, rassemblant 25 personnes, en ont bénéficié, pour le moment, à Abbeville et à Friville-Escarbotin. Dans cette commune, de nombreux freins subsistent comme la mobilité. Conseiller en développement économique/développement durable à la CMA Hauts-de-France-zone du littoral, Mathias Ober est intervenu au sujet des « biodéchets : une nouvelle réglementation pour les métiers de l’alimentaire et de la restauration ». Là aussi, les artisans concernés peuvent bénéficier d’une formation avant d’avoir la mauvaise surprise de subir une visite de contrôle et d’être verbalisés.
Karine Vichery récompensée au niveau national
Si de nombreuses certifications niveau 1 et niveau 2 ont été
remises, celle vers qui tous les regards se sont tournés c’est Karine Vichery, de Déco Trèfle, à Friaucourt, qui est venue présenter son prix national Madame artisanat reçu dans la catégorie "Madame engagée" pour ses créations de luminaires en bois flotté et autres déchets marins. « Nous pouvons êtres fiers d’avoir quelqu’un de la Somme qui nous a représenté à Paris », s’est réjouit Christophe Crapart. « Je n’en reviens toujours pas même si j'ai déposé ma candidature. Cela prouve que tout est possible. Il suffit d’aller au bout de ses rêves. J’ai participé à d’autres concours. Je suis dans l’attente des résultats », a t-elle assuré.